Marie-Michèle Calvez était une flamboyante agente d'assurance que tout le monde connaissait dans la pointe sud du Finistère. Une femme séduisante de 41 ans, célibataire, sans enfants, et qui n'avait pas d'ennemis. Elle n'a sans doute pas vu le danger arriver en ces tous derniers jours de l'été 1994, quand un homme est venu, inexplicablement, abréger sa vie dans sa maison. On retrouvera la jeune femme atrocement carbonisée dans le coffre de sa voiture.
Le jeudi 22 septembre 1994, autour de 3h15 du matin, trois marins-pêcheurs aperçoivent une lueur orange dans le paysage. A deux kilomètres du port du Guilvinec, c'est une voiture qui brûle au pied des ruines de l'usine Raphalen. Il n'en reste bientôt plus que la carcasse. Dans le coffre, un corps recroquevillé, totalement carbonisé et méconnaissable est retrouvé. Celui de Marie-Michèle Calvez, 41 ans. L'autopsie indique que la malheureuse était déjà morte quand on l'a placée dans le coffre. Les légistes sont toutefois incapables de se prononcer sur les causes du décès tant la dépouille a été détériorée. Il s'agit bien d'un crime, un assassinat...
Des cales de bois, qui servent généralement à
immobiliser les véhicules, ont été jetées sur la banquette arrière, enroulées
de tissus imbibés d'essence pour accélérer l'incendie. Un incendie volontaire destiné à détruire tout indice, empreinte
ou ADN. Le site de l'ancienne conserverie est désert, peu de
monde passe par ici. Pourtant, un
peu plus loin dans une maison, une femme, insomniaque, livre un témoignage capital. Vers
2h30, elle a entendu deux voitures. Elle a reconnu tout d'abord le bruit de la
Seat. La témoin a perçu les voix de deux hommes. L'un d'eux a
dit : "C'est bon maintenant, on peut y aller".
La nouvelle de la mort de
Marie-Michèle Calvez glace d'effroi ce coin du Finistère. Elle était célibataire, mais fréquentait depuis quelques mois un
médecin généraliste local, le docteur Michel C. La veille, le couple
devait se rendre chez un ami, mais Marie-Michèle n'est pas venue à ce rendez-vous. Curieusement, le
docteur ne s'est ni inquiété, ni formalisé.
Vingt-sept ans après les faits, on
ne sait toujours pas qui a tué Marie-Michèle Calvez. Ses proches, au premier
rang desquels figure sa sœur, n'ont jamais pu toucher du doigt la
vérité. Mais cette dernière refuse de baisser les bras. "Je ne veux pas renoncer, pour elle, pour moi, je n'arrive pas à tourner la page et je n'y arriverai pas tant que je ne saurai pas ce qui s'est passé. Si quelqu'un a une hypothèse, des doutes, des soupçons, qu'il n'hésite pas à en faire part aux enquêteurs", témoigne-t-elle au micro de L'heure du crime.
Si les suspects n'ont pourtant pas manqué, le dossier, lui, a trop traîné, trop longtemps focalisé sur une unique hypothèse. Il a fini par s'enliser et se recouvrir de poussière. L'avocat de la famille de la victime, Maître Didier Seban, ne compte pas en rester là. "On va demander la saisie du pôle des crimes non élucidés qui a été créée il y a quelques mois à Nanterre. On s'est aperçu que la juge a cette volonté de relancer l'affaire, mais les moyens n'y sont pas". Un espoir peut-être pour savoir un jour qui a assassiné Catherine Calvez, et pourquoi.
- Catherine Calvez, sœur de Marie-Michèle
- Maître Didier Seban, avocat de la famille
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