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"Je n’avais jamais reçu de menace plus grave" : Manuel Bompard, Estelle Denis et Élodie Poux visés par des colis piégés
Après l’explosion, sans dégât, d’un colis piégé, deux autres ont été découverts avant leur détonation. À première vue, rien ne semble relier les trois célébrités visées.
Manuel Bompard, Elodie Poux et Estelle Denis
Crédit : Montage RTL.fr / AFP
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Deux colis piégés ont été découverts, samedi 4 octobre, dans le bureau de poste de Saint-Aulaye (Dordogne) après qu'un premier a explosé dans la camionnette d'un facteur, sans faire de dégât autre qu'éventrer la boîte. Ils étaient dotés d'un petit détonateur et d'une charge explosive sans danger majeur.
Les trois colis étaient destinés à trois célébrités : la journaliste Estelle Denis, l'humoriste Élodie Poux et le coordinateur de la France insoumise Manuel Bompard, selon les informations du Parisien que RTL a pu confirmer.
Élodie Poux a réagi sur les réseaux sociaux, sur le ton de l’humour : "Je m’insurge, on n’envoie pas des colis piégés aux gens ? Je n’ai rien contre recevoir des cadeaux, après je préférerais des chocolats. Je préfère m’exploser le bide que m’exploser tout court. Les copains, ce n’est pas parce que vous trouvez mon humour éclaté qu’il faut m’éclater."
Sollicité par Le Parisien, Manuel Bompard, lui, tire la sonnette d’alarme : "Il arrive fréquemment que nous recevions des mails d’insultes, mais je n’avais jamais reçu de menace plus grave."
Une enquête a été ouverte par le parquet de Périgueux et confiée à la section de recherches de Bordeaux. La seule certitude des enquêteurs, à ce stade, est que les trois colis ont été confectionnés et envoyés par la même personne, depuis la même petite ville de La Roche-Chalais, en Dordogne. C'est en effet un expéditeur identique, rapidement identifié comme un faux nom, qui est indiqué sur les trois courriers.
L'auteur des faits toujours recherché
Pour le reste, rien ne semble relier les destinataires. Le premier colis a explosé dans la camionnette d'un facteur. Ce dernier a entendu la petite détonation et a découvert à l'arrière la boîte éventrée, sans autre dégât. Des démineurs de la gendarmerie, appelés par la Poste, ont découvert deux boîtes semblables au sein du bureau de poste où se rendait le facteur.
À l'intérieur, un petit système explosif sans grand danger. Mais le trouble semé par ces colis piégés est important, la section de recherches de Bordeaux a donc lancé des analyses poussées afin de remonter jusqu'à celui qui les a fabriqués.
