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Jacques Rançon : sur la piste du "tueur de la gare de Perpignan"

SUR LA PISTE DES TUEURS EN SÉRIE - Condamné à deux reprises à la réclusion criminelle à perpétuité, pour les viols et meurtres de deux jeunes femmes à Perpignan dans les années 90 et d'Isabelle Mesnage, 20 ans dans la Somme en 1986, Jacques Rançon est dans le viseur du pôle cold-case. L'ancien cariste picard pourrait avoir fait d'autres victimes encore non identifiées.

Le tueur en série, Jacques Rançon, en 2018

Crédit : RAYMOND ROIG / AFP

SUR LA PISTE DE - Jacques Rançon, "le tueur de la gare de Perpignan"

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Cet été RTL retrace l’itinéraire glaçant de douze tueurs et violeurs en série français, chaque weekend à 8h15. Douze criminels hors-normes lourdement condamnés, mais désormais dans le viseur du pôle cold-case du tribunal de Nanterre. La justice reconstitue l'intégralité de leur parcours de vie, un nouvel outil d’enquête qui vise à identifier d’autres victimes potentielles qui aurait pu croiser leur route.

Dans cet épisode, on remonte la piste de Jacques Rançon, condamné à deux reprises à la prison à perpétuité, la peine la plus lourde du code pénal.

L'ancien cariste-magasinier a grandi dans la misère dans un village au sud d'Amiens (Somme). Issu d'une fratrie de 13 enfants, il est le seul des enfants qui n'est pas placé à la DDASS. Très tôt, il bascule dans la violence. À 16 ans, il agresse sexuellement une jeune voisine, "le meurtre fondateur" selon Jean Luc Ployé, expert-psychologue qui l'a examiné, "il partait à la chasse comme il le fera plus tard avec d'autres jeunes femmes".

C'est possible qu'il ait fait d'autres victimes

Me Xavier Capelet

Après une première peine de 8 ans de prison pour viol commis en 1992, Jacques Rançon part s'installer dans le Sud à Perpignan. Autour de la gare, Moktaria Chahib, 19 ans, et Marie-Hélène Gonzales, 22 ans ont été retrouvées mortes, le corps mutilé. Jacques Rançon sera finalement arrêté 17 ans après les faits, rattrapé par son ADN, suite à une plainte pour violences conjugales de son ex compagne.

Un an après son procès, en 2019, l'ancien ouvrier est également mis en cause pour le meurtre d'Isabelle Mesnage, une autostoppeuse de 20 ans, tuée en 1986 dans la Somme. La jeune femme avait également subi des mutilations au niveau des parties génitales. Après avoir avoué, Jacques Rançon se rétracte mais est condamné à la prison à perpétuité.

Écroué à la Maison d'Arrêt d'Amiens, ce tueur à l'image "frustre d'homme des bois" a évolué dans sa manière de communiquer selon son avocat Me Xavier Capelet. "C'est possible qu'il ait fait d'autres victimes. Lui dit que non ! " confie son conseil. Lors de son dernier procès, Rançon avait déclaré qu'il ne comptait pas en dire davantage "tant qu'ils ne m'ont pas mis mon ADN sous le nez".

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