Jacques Rançon : comment la cellule cold-case de la gendarmerie a coincé "le tueur de la gare de Perpignan"

Trois jeunes femmes violées, poignardées, mutilées... C'est le lourd bilan que laisse derrière lui Jacques Rançon, aussi surnommé "le tueur de la gare de Perpignan". Avant d'arrêter et faire condamner ce tueur en série à la perpétuité, les enquêteurs ont également du le faire avouer. Une nécessité pour laquelle des "profilers", ces gendarmes spécialisés dans l'analyse comportementale, sont intervenus. 

Sur RTL, la lieutenante-colonelle Marie-Laure Brunel-Dupin, patronne de la Diane, explique les étapes qui ont permis de faire parler ce criminel multirécidiviste. "La liste comportementale, ça démarre de la scène de crime. Quand on a bien compris cette scène, on investit mieux. Et quand on a bien compris et la scène et le suspect qui va être en garde à vue, on pose mieux les questions. Donc, on s'est préparé pour Jacques Rançon", explique la gendarme.

"On est venu au profit de cette section de recherche pour préparer cette garde à vue et pour les assister en direct (...) on observe les faits, les gestes, on a travaillé sur son passé. Aussi sur la façon dont il s'est comporté sur ses précédentes gardes à vue", poursuit Marie-Laure Brunel Dupin. "Donc on s'est préparé à cette personnalité pour bien orienter les questions et pour faciliter le dialogue et la conversation avec lui."
Trouver la faille psychologique, chercher la vérité, et obtenir des aveux... Un travail titanesque qui a fini par payer pour cette profileuse et son équipe. Au bout de 47 heures de garde à vue, Jacques Rançon a finalement avoué ses crimes.