Disparues de la gare de Perpignan : qui sont les quatre jeunes filles victimes de cette sinistre affaire ?

Le 21 décembre 1997, Mokhtaria Chaïb, une étudiante de 19 ans disparaît mystérieusement en gare de Perpignan. Peu de temps après, son corps est retrouvé sans vie, atrocement mutilé, et découpé, aux abords du lieu de la disparition. Le cas de la jeune femme n’est pas isolé : entre 1995 et 2001, trois autres jeunes femmes ont également disparu, alors qu'elles se trouvaient au même endroit.

Tatiana Andújar, 17 ans, Marie-Hélène Gonzalez, 22 ans, Fatima Idrahou, 23 ans, Mohktaria Chaïb, 19 ans… Sur les quatre jeunes femmes, trois ont été retrouvées mortes. Le corps de Tatiana Andújar, lui, demeure introuvable. 

Très vite, les médias s'emparent de ces dossiers criminels, et s'interrogent : un tueur en série pourrait-il roder aux alentours de la gare ? La presse relie alors trois affaires et surnomme les trois jeunes filles "les disparues de la gare de Perpignan". 

En 2001, un premier meurtre est élucidé : celui de Fatima, retrouvée morte dans un étang. Derrière ce crime : un tenancier de bar du nom de Marc Delpech. Devant les enquêteurs, l'homme avoue l'assassinat mais nie son implication dans le meurtre de Tatiana, malgré les nombreuses coïncidences que présentent les deux dossiers. 

Dans les Voix du Crime, la mère de Tatiana Andújar, est revenue sur ces éléments qui sèment le trouble : "Il y a énormément de points qui le lie à ma fille quand il est arrêté. Les policiers perquisitionnent chez lui et retrouvent une ébauche d'un livre qui parle de la disparition d'une jeune fille. Et l'héroïne s'appelle Tatiana", a-t-elle expliqué au micro de Patrick Tejero.

"Il décrit ma fille descendant l'avenue Ribert, la façon dont elle était vêtue près de la gare de Perpignan, et il a gardé des coupures de presse. Donc beaucoup trop de coïncidences pour moi, mais pas que pour moi, pour les policiers, pour mon avocat à l'époque", a-t-elle ajouté. En 2004, Marc Delpech est condamné à 30 de réclusion criminelle, assortie de 20 ans de sûreté, pour l'enlèvement, le viol et le meurtre de Fatima Idrahou. Une peine confirmée en appel le 1er juillet 2005. Le nom de Marc Delpech n'est pas le seul à apparaitre dans cette affaire. 

En octobre 2014, l'ADN de l'agresseur de Mokhtaria Chaïb est analysé : celui-ci appartient à un certain Jacques Rançon, un père de famille, qui a emménagé à Perpignan l'année du meurtre de la jeune femme. L'homme est déjà connu des services de police pour agressions sexuelles et violences. Mis en examen, le meurtrier avoue. Il est cependant mis hors de cause pour le meurtre de Tatiana. 

"Il était en prison en 1995, au moment où Tatiana Andújar disparaît. Donc on sait que lui n'a pas trempé dans cette disparition, et qu'il n'en est pas le responsable" a précisé Me Etienne Nicolau, l'avocat des familles de victimes dans L'Heure du Crime. En juin 2015, Jacques Rançon avoue un second meurtre : celui de Marie-Hélène Gonzalez. En 2018, la cour d'assises des Pyrénées-Orientales condamne Jacques Rançon à la réclusion criminelle à perpétuité. 

L'affaire de la dernière "disparue de la garde de Perpignan", Tatiana Andujar, a elle été confiée au pôle cold-case de Nanterre depuis 2022. 

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

Je créé mon compte Se connecter

S’abonner à la Newsletter RTL Info