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Isère : amputé à la suite de négligences médicales, il porte plainte contre l'hôpital

Une chute en trampoline a conduit Thomas, 21 ans, au CHU de Grenoble où une succession de mauvaises décisions ont conduit à son amputation de la jambe droite.

Des infirmiers dans un hôpital (illustration)
Des infirmiers dans un hôpital (illustration)
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
Félix Roudaut
Félix Roudaut

"Quand on va à l'hôpital pour une simple fracture du plateau-tibia, on ne repart jamais avec une jambe en moins". D'une voix posée, Thomas Veyret revient sur cette journée du 7 février qui a changé le cours de son existence. Un saut en trampoline qui tourne mal, une méchante fracture qui le conduit à l’hôpital et surtout, une succession de négligences du corps médical qui vont lui coûter sa jambe droite.

L'étudiant de 21 ans en BTS tourisme déposera plainte dans la semaine auprès du parquet de Grenoble (Isère) pour établir les responsabilités de chacun, relate Le Parisien. L'attitude du médecin régulateur du Samu, appelé dans la foulée de la chute de Thomas, est largement pointée du doigt.

Le professionnel, de mauvaise humeur selon Thomas, lui demande par téléphone d'essayer par lui-même de "remettre [son] genoux dans l'axe". "Va doucement, mais j'attends depuis un moment, là", s'impatiente-t-il devant les réticences de Thomas. Si la victime s'exécute tant bien que mal, elle fait part de son inquiétude. Cette dernière ne sent quasiment plus son pied.

"Risque d'amputation majeure"

Finalement pris en charge à l'hôpital Nord de Grenoble, le calvaire de Thomas ne s'arrête pas là pour autant. Bien au contraire. Alors qu'un médecin lui prescrit vers 3 heures du matin un angioscanner, un examen qui permet de visualiser les vaisseaux sanguins. Or, celui-ci ne sera réalisé qu'à 10 heures. Une perte de temps dramatique au regard du résultat de l'examen : la jambe de Thomas n'est plus irriguée en sang depuis son accident.

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Dès lors, la probabilité pour que le jeune homme puisse conserver sa jambe est infime. Le chirurgien qui l'opère le 8 février ne s'y trompe pas et alerte sur "un risque d'amputation majeure dans les prochains jours". Mais malgré l'urgence du diagnostique, la décision définitive n'intervient qu'une semaine plus tard, explique Le Parisien.

J'ai choisi de vivre

Thomas Veyret

Odeur nauséabonde qui se dégage de la jambe, muscles qui ne réagissent plus, état fiévreux... L'amputation est désormais inéluctable. "Je n'avais pas le choix, j'ai choisi de vivre", confirme Thomas, qui compte réclamer une indemnisation pour s'offrir une prothèse plus perfectionnée que celle qu'il possède actuellement.

Mais la démarche judiciaire de Thomas n'a rien à voir avec l'argent, assure l'intéressé au quotidien. Il est en effet guidé par la volonté qu'aucun jeune passionné de sport, comme lui, n'ait à vivre un tel drame.

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