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INVITÉE RTL - Professeur tué à Dunkerque : "Le passage à l'acte des femmes est rare", selon une psychiatre

Une universitaire a avoué en garde à vue le meurtre de son époux, tué dans la nuit de dimanche à lundi 18 septembre. Un geste qui reste pour l'instant inexpliqué autant qu'il est assez rare pour une femme, comme l'indique Alexia Delbreil, psychiatre et médecin légiste au CHU de Poitiers.

Une voiture de police
Crédit : Hugo Amelin / RTL
DUNKERQUE - Alexia Delbreil est l'invitée de Yves Calvi
00:06:38
Yves Calvi - édité par Laureline Chatriot
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Beaucoup de questions se posent sur le profil de Justine Jotham, qui a avoué le meurtre de son mari, Patrice Charlemagne, professeur à l'université de Dunkerque, dans la nuit de dimanche à lundi 18 septembre. Le geste interpelle, car il est extrêmement rare : 27 femmes ont tué leur compagnon en 2022. Comment peut-on expliquer ce geste ?

"Comme le passage à l'acte des femmes est rare, on n'a pas encore vraiment établi de profil particulier, comme ça peut être le cas pour les hommes", explique Alexia Delbreil, psychiatre et médecin légiste au CHU de Poitiers. "Une majorité de femmes sont antérieurement victimes de violences conjugales, même si elles n'ont pas forcément porté plainte".

À l'inverse, 118 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint en 2022. Là encore, les mobiles diffèrent : "On trouve chez les hommes une majorité de passage à l'acte à la suite d'une impossibilité d'accepter la séparation", souligne la psychiatre. "On retrouve beaucoup moins ça chez les femmes, avec des passages à l'acte qui vont être plus motivés par le conflit, les menaces ou la peur de violences".

L'arme blanche privilégiée par les femmes

Dans le cas de l'homicide de Dunkerque, les faits se sont déroulés en pleine nuit, à huis clos, avec une vingtaine de coups de couteau, une scène de crime maquillée en cambriolage, un enfant de 20 mois... Comment analyser tous ces éléments ? "Les mises en scène existent aussi chez les hommes. Mais une fois le passage à l'acte réalisé, tout dépend de la personnalité du coupable : certaines personnes vont avoir honte, peur, etc", ajoute Alexia Delbreil. En revanche, "la multiplicité des coups de couteau est quelque chose que l'on retrouve moins souvent chez les femmes".

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"Ces dernières vont avoir des modes opératoires uniques avec une arme, principalement blanche, qui est retrouvée, mais avec un passage à l'acte qui s'arrête une fois que l'on constate la mort de la victime". La professionnelle de la santé mentale rappelle toutefois que la psychiatrie n'a pas encore assez de données statistiques pour pouvoir établir des profils précis de femmes passant à l'acte.

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