Une enquête qui s'annonce longue et difficile. Dix jours après la mystérieuse disparition de Lina, entre Plaine et Saint-Blaise-la-Roche (Bas-Rhin), l'enquête piétine. Ce mardi 3 octobre, toutes les pistes restent encore ouvertes alors que l'adolescente a disparu sur un trajet de 900 mètres qu'elle connaissait parfaitement.
Au micro de RTL, l'ancien directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), François Daoust, explique que l'enquête est rendue d'autant plus complexe que peu "d'éléments indiciels" ont été retrouvés par les gendarmes alsaciens.
"Sur place, on a recherché pendant des jours des traces sur la route, à côté... Rien n'a été relevé", rappelle-t-il. Il n'en reste pas moins que, d'après lui, "toutes les hypothèses sont sur la table et aucune ne doit être négligée".
Il y a une fragilité des témoignages
François Daoust, sur le récit de Robert qui dit avoir vu Lina dans une voiture
Les enquêteurs ont-ils encore une chance de retrouver Lina vivante ? "On a toujours un espoir que cela soit une fugue ou qu'il y ait une séquestration qui fera qu'on la retrouvera. Mais, derrière, il y a toujours l'angoisse des enquêteurs - qui sont aussi des parents - qu'il y ait une mauvaise nouvelle à annoncer à la maman et au papa", reconnaît François Daoust.
Il n'en reste pas moins qu'à mesure que les jours passent, l'espoir s'amenuise d'autant plus. "On se raccroche à cet espoir, mais l'inquiétude est là pour tout le monde, les enquêteurs en premier", assure-t-il.
Lundi, au micro de RTL, un retraité a dit avoir vu la jeune fille dans une voiture passer dans le sens inverse de celui qu'elle aurait dû emprunter pour aller à la gare. Les gendarmes doivent-ils se fier à cet homme ? "Il y a une fragilité des témoignages. Je ne mets absolument pas en cause la véracité de ce qu'a pu dire le témoin. Mais a-t-il réellement vu la jeune fille ? La voiture roulait, même à 30 km/h, ça va très vite", explique l'ancien directeur de l'IRCGN.
Depuis le début de l'affaire, aucune mesure de garde à vue n'a eu lieu dans cette affaire. François Daoust y trouve une raison très logique. Pour une garde à vue, il faut avoir des "indices matériels suffisamment incriminants ou probants" contre un suspect.
Or, à cette heure, les gendarmes sont toujours à la recherche d'éventuels indices "probants". "On n'en est pas encore là", confirme l'ex-patron des experts scientifiques de la gendarmerie.
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