Intoxications dans l'Aisne : comment l'Institut Pasteur travaille pour déterminer l'origine des cas

Depuis l'apparition des premiers cas dans l'agglomération de Saint-Quentin le 12 juin, 22 enfants et une personne âgée ont contracté la bactérie Escherichia coli (dite E. Coli). Une adolescente, Élise, est décédée le 16 juin. Si le parquet de Paris a été saisi, c'est l'Institut Pasteur qui mène les analyses.

Sur RTL, François-Xavier Weill, responsable du Centre National de Référence des Escherichia coli, a expliqué que c'est bien cette bactérie qui est à l'origine de l'intoxication : "Ce n'est pas l'Escherichia coli que tout le monde a dans le tube digestif. C'est un Escherichia coli qui est très pathogène et qui a un réservoir différent, puisque c'est le tube digestif des ruminants."

"Il y a l'hôpital Robert Debré qui lui va confirmer qu'il s'agit bien d'un Escherichia coli entérohémorragique, et surtout il va devoir (l')isoler parmi les milliards d'Escherichia coli qu'il y a dans le tube digestif", a-t-il poursuivi. Et d'ajouter : "Une fois qu'on l'aura isolée, on pourra la séquencer et vraiment savoir de quelle souche en particulier il s'agit."

Si des cas d'intoxication se manifestent toujours, c'est qu'il y a une période d'"incubation qui est assez longue", a expliqué le chercheur : "Vous avez des gens qui ont pu se contaminer avant les mesures de fermeture et qui se déclarent après". "Pour le grand public, c'est de savoir qu'il n'y a plus de sources d'infection, le plus important", a conclu François-Xavier Weill.

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