Ce n'est pas une, mais deux traces, que les experts du laboratoire d'hématologie médico-légale de Bordeaux ont retrouvé en analysant les quelques ossements et les vêtements d'Émile retrouvés en mars et en avril dernier. Le laboratoire a été saisi fin juin 2024, après une première série d'expertises menées par l'IRCGN, l'Institut de recherches criminelle de la gendarmerie. De sources concordantes à RTL, il s'agit de deux traces d'ADN humain et inconnu, étrangers à celui d'Emile et à ceux de sa famille.
Ces deux traces ont été retrouvées en très petite quantité et sont dégradées : il s'agit de traces d'ADN partiels. Pour qu'un ADN soit interprétable, pour que l'on puisse le comparer, il faut retrouver au minimum une dizaine de caractéristiques différentes. Par exemple, afin de pouvoir comparer un ADN au fichier automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), il faut au minimum 12 de ces caractéristiques.
Concernant les deux traces retrouvées dans l'affaire Émile, le problème est que l'ADN n'est que partiel, avec un faible nombre de caractéristiques exploitables. En résumé : plus l'ADN retrouvé est dégradé, moins l'on retrouve de ces caractéristiques différentes et plus les possibilités de correspondances avec un autre ADN sont grandes. De fait, cela augmente considérablement l'éventail des personnes qui pourraient correspondre.
Invité sur RTL le 27 novembre dernier, le Général Hubert Bonneau, Directeur général de la gendarmerie nationale, explique que les enquêteurs travaillent "d'arrache-pied" dans une enquête qui mobilise en permanence 20 militaires. Le patron de la gendarmerie ajoute que les enquêteurs se démènent pour "découvrir la vérité afin que la famille fasse son deuil [...] on n’écarte rien dans ce dossier". Toutes les pistes restent donc d'actualité selon le Général Bonneau, de l'accident individuel à l'homicide volontaire.
S'il est possible que ces deux traces ADN soit suspectes, il est également tout à fait concevable que ces deux traces ADN inconnues proviennent d'une contamination. Les vêtements et les ossements du petit garçon ont subi de très nombreuses manipulations, à la fois lors de leur découverte par une randonneuse le 30 mars dernier, mais également au moment de la première série d'analyses menées par l'IRCGN.
Même si les experts de la gendarmerie sont protégés de la tête aux pieds et prennent le plus grand soin lors de leurs expertises, il est possible qu'à un moment un enquêteur ait pu laisser son ADN. "Avec l'humidité et au bout d'un certain temps, les masques et les gants peuvent devenir poreux et laisser échapper des cellules", nous explique un spécialiste de la matière. Par ailleurs, l'ADN est loin d'être le seul élément sur lequel travaille juges et enquêteurs. Ils analysent notamment l'environnement où les ossements et les vêtements d'Émile ont été retrouvé, mais également la téléphonie dans les environs.
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