Djokovic, Sinner, Sabalenka, Gauff... Les stars du tennis réclament plus d'argent en Grand Chelem

Alors que le Masters de Turin bat son plein, une autre bataille agite le monde du tennis. De grands joueurs, emmenés par Jannik Sinner, dénoncent une répartition jugée injuste des revenus générés par les quatre tournois du Grand Chelem : Roland-Garros, Wimbledon, l’US Open et l’Open d’Australie.

Aujourd’hui, à peine 13 à 15% des recettes des tournois du Grand Chelem reviennent aux joueurs et joueuses. Une part jugée trop faible, quand on sait que d’autres sports comme la NBA ou la NFL redistribuent près de 50% de leurs revenus aux athlètes. "Le tennis est à la traîne", estime l’Américain Ben Shelton (6e mondial) dans les colonnes du journal britannique The Independent : "Il ne s’agit pas seulement d’argent, mais de respect pour ceux qui font vivre le sport" explique-t-il. 

Les revendications vont au-delà des primes. Les joueurs demandent la création d’un fonds de prévoyance pour financer les retraites, les soins de santé et les congés maternité. Ces protections existent déjà sur les circuits ATP et WTA, mais pas pour les tournois du Grand Chelem.

Tout a commencé cet été : Jannik Sinner, Aryna Sabalenka et Coco Gauff ont cosigné une lettre adressée aux quatre tournois majeurs pour réclamer une réforme du système. Mais leur appel est resté sans réponse, malgré des discussions entamées lors de Roland-Garros et Wimbledon. 

Des dotations record, mais un sentiment d’injustice

Depuis, la tension est montée d’un cran. L’Association des joueurs professionnels (PTPA), fondée par Novak Djokovic en 2021, a déposé plainte contre l’ATP et la WTA, dénonçant des "pratiques anticoncurrentielles" et un "mépris du bien-être des joueurs".

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Les tournois n’ont pourtant jamais distribué autant d’argent : l’US Open 2025 a battu un record historique avec 77 millions d’euros de dotations, en hausse de 21% sur un an. Mais pour les joueurs, cette richesse croissante ne se traduit pas par un partage équitable. Le bras de fer est lancé, et il pourrait durer. Les organisateurs promettent le dialogue, mais les joueurs, eux, veulent désormais des actes.

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