INFO RTL - Dino Scala : "le Violeur de la Sambre" demande à être interrogé par la juge d'instruction

Deux ans après sa condamnation à vingt ans de réclusion pour 54 agressions sexuelles et viols par la cour d'assises du Nord, plus d'un an après l'ouverture d'une nouvelle instruction à Valenciennes, le "violeur de la Sambre" n'en peut plus d'attendre. Par la voix de son avocate Margaux Mathieu, le sexagénaire demande à être interrogé.

Dino Scala et son avocate Margaux Mathieu au procès en 2021.

Crédit : Benoit PEYRUCQ / AFP

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La condamnation de Dino Scala, à vingt ans de réclusion criminelle, pour 54 agressions sexuelles et viols commis entre 1988 et 2018, a été prononcée le 1er juillet 2022 par la cour d'assises du Nord, à Douai.

Pile deux ans plus tard, l'avocate du "violeur de la Sambre", Margaux Mathieu, écrit à la juge d'instruction Gala Boulineau-Martin, au tribunal judiciaire de Valenciennes, afin de demander à ce que son client soit enfin entendu.

Enfin, car une nouvelle information judiciaire a été ouverte en mars 2023, imputant quinze autres viols et agressions sexuelles à Dino Scala. Et depuis, comme RTL l'avait révélé, trois autres femmes se sont manifestées auprès de la police judiciaire de Lille notamment, disant être, elles aussi, les victimes de Dino Scala, après avoir vu la série Sambre.

Dino Scala ne sait pas exactement ce qui lui est reproché

Or, dans une lettre de trois pages envoyée à la magistrate valenciennoise, que RTL a pu consulter, Me Mathieu écrit : "Mon client ne cesse d'être cité dans les médias comme étant le principal suspect d'une information judiciaire ouverte il y a plus d'un an. Pour autant, il n'a toujours pas été entendu ni convoqué dans le cadre de cette instruction, ce qui le prive d'accéder au dossier, [et] de se défendre."

En clair, selon son avocate, Dino Scala ne sait pas exactement ce qui lui est reproché. Les quinze premiers faits, examinés dès l'ouverture de l'information judiciaire en mars 2023, sont pour la plupart en réalité des faits anciens, qui avaient échappé au "tamis Scala" lors de la première enquête de la justice, ayant mené au procès d'assises. Ces quinze faits auraient été commis entre 1988 et 2009.

"Le fait que son interrogatoire soit repoussé a pour seule conséquence de retarder sans motif le moment où il pourra avoir accès au dossier, en vue de l'exercice normal de ses droits de la défense", écrit encore Margaux Mathieu. Et d'ajouter, auprès de RTL : "Aujourd'hui, ls journalistes sont mieux informés que la défense au sujet d'une instruction qui devrait être secrète. C'est profondément anormal."

La magistrate devrait répondre à l'avocate dans les prochains jours. Lorsque Dino Scala sera convoqué pour son premier interrogatoire dans cette deuxième instruction, il sera ensuite mis en examen, si toutefois les indices graves et concordants nécessaires sont réunis.

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