Meurtre dans une mosquée du Gard : "La piste d'un acte antimusulman n'est pas du tout négligée", assure Retailleau

Le ministre de l'Intérieur s'est rendu sur place, évoquant un meurtre qui s'est passé "dans des conditions terribles". "Plus de 70 enquêteurs" sont mobilisés pour retrouver le suspect.

Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur.

Crédit : Grégoire CAMPIONE / AFP

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Quarante-huit heures après le meurtre d'Aboubakar, un fidèle musulman, vendredi 25 avril, dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe, son assassin est toujours en fuite et actuellement recherché. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau s'est rendu dans le Gard ce dimanche 27 avril, en début d'après-midi pour y rencontrer la communauté musulmane.

Son programme n'est pas finalisé dans la mesure où une marche blanche est organisée en tout début d'après-midi à La Grand-Combe en hommage à la victime et que Bruno Retailleau est "très attaché" à ne pas perturber ce moment de recueillement, a ajouté son entourage. Dans ce contexte, il est probable que la rencontre avec les représentants des cultes ait lieu ailleurs.

Le suspect du meurtre est toujours en fuite. "Nous avons donné tous les moyens possibles pour qu'on puisse rattraper très très vite cet individu. Nous l'aurons. Nous avons mobilisé plus de 70 enquêteurs. C'est nuit et jour qui sont à la poursuite de cet individu qui a tué dans des conditions parfaitement ignobles et inacceptables", a indiqué le ministre.

Et de poursuivre : "Ce meurtre s'est passé dans des circonstances terribles et particulières. C'était une mosquée, un lieu de culte, un lieu de paix, un lieu de prière et de recueillement. Ce jeune homme priait son Dieu. Il a été assassiné dans ces circonstances. On ne connait pas encore les mobiles. La piste d'un acte antimusulman n'est pas du tout négligée, bien au contraire."

Un homme "gentil", "pieux"

Samedi, sur X, le Premier ministre François Bayrou a dénoncé "une ignominie islamophobe". "Nous sommes avec les proches de la victime, avec les croyants si choqués. Les moyens de l'État sont mobilisés pour que l'assassin soit saisi et puni", a-t-il poursuivi.

Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-Public Sénat-M6, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a dénoncé "un acte de haine à l'égard de l'islam", mais ne souhaite pas utiliser le terme "islamophobie".

Les proches d'Aboubakar décrivent un homme "gentil", "pieux", "sincère", "timide" et "discret". "Il venait tous les jours, il se recueillait à la mosquée. Il n'étalait pas sa vie, ni ses projets, ni rien. C'était un gars exceptionnel. Aboubakar, c'est le meilleur d'entre nous", a confié à RTL Mohamed, un fidèle.

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