Grégory. Un titre sobre qui évoque l'une des affaires criminelles les plus célèbres et mystérieuses depuis l'après-guerre. Dans cette bande dessinée, à paraitre le 3 octobre 2024 aux éditions Les Arènes, le père du petit garçon signe la préface et sort du silence à l'occasion des 40 ans de la mort de son fils.
Le 16 octobre 1984, un enfant de 4 ans, Grégory Villemin, est retrouvé pieds et poings liés dans une rivière des Vosges, la Vologne. Le lendemain, le , une lettre anonyme adressée à Jean-Marie Villemin, le père de Grégory, revendique l'assassinat du petit garçon : "J'espère que tu mourras de chagrin le chef. Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance. Pauvre con".
Cela faisait des mois que la famille était harcelée par des lettres et des appels anonymes signés d'un mystérieux corbeau. Alors que l'affaire prend une ampleur judiciaire et médiatique sans précédent, Jean-Marie Villemin craque 4 mois plus tard. Le 4 février 1985, il tue d'un coup de fusil de chasse Bernard Laroche, son cousin germain, suspecté à l'époque du meurtre de Grégory.
Cette bande dessinée se focalise donc sur le procès de Jean-Marie Villemin qui s'est tenu 9 ans après le drame, le 3 novembre 1993. Case après case, entre les journées d'audience et le retour le soir dans sa cellule, le père de Grégory se souvient des jours heureux. Il se remémore la réussite de son couple, l'amour qu'il porte à sa famille et les après-midi passés à jouer avec son fils.
Au fil des pages, Jean-Marie Villemin réalise également la folie d'avoir tuer un homme et déroule l'histoire de ces multiples tragédies. À l'audience il demande juste qu'on le comprenne : "J'avais du chagrin dans les veines comme d'autres ont de l'alcool".
Les auteurs, Pat Perna, Christophe Gaultier et Jean-Marie Villemin lui-même, redonnent vie à ces journées de procès où plane en filigrane une énigme encore aujourd'hui non résolue : qui a pu tuer le petit garçon ?
Pour ce qui est de l'enquête, près de quarante ans après la mort du petit Grégory, le 20 mars 2024, la justice ordonne que de nouvelles expertises soient réalisées à la demande des parents du petit garçon.
Christine et Jean-Marie Villemin, par le biais de leurs avocats, avaient demandé en septembre 2023 à la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Dijon une série de nouvelles comparaisons ADN, ainsi qu'une demande de faisabilité d'expertises vocales des enregistrements du corbeau, réalisés sur cassettes audios par les époux Villemin.
Dans sa décision, la chambre de l'instruction fait droit à une partie des demandes de la partie civile, et notamment à des comparaisons des ADN retrouvés sur les cordelettes qui entouraient le corps de l'enfant, l'anorak de Grégory, son menton, mais aussi certains courriers du corbeau dont celui 16 octobre 1984, le jour de sa mort.
La chambre de l'instruction ordonne par ailleurs qu'une expertise de faisabilité soit menée afin de voir "ce qu'il est possible d'effectuer en termes de comparaison de voix avec les enregistrements de voix du corbeau sous scellés", autrement dit d'évaluer si les techniques modernes permettent enfin une identification.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte