Quatre jours après l'effondrement d'un immeuble rue de Tivoli à Marseille, une question demeure, alors que les corps de huit victimes ont été identifiés. Quelle est donc l'origine de la catastrophe ? Pour l'heure, l'hypothèse la plus probable semble être une explosion, repérée sur des images de vidéosurveillance, capturées dans la nuit de dimanche 9 avril.
Cette piste pourrait être corroborée par les données d'un compteur Gazpar en cours d'analyse. Retrouvé dans les décombres, l'appareil se trouvait dans un appartement du premier étage de l'immeuble.
Identifiable grâce à son revêtement jaune, le compteur Gazpar remplace le compteur de gaz traditionnel. Contrairement à son prédécesseur, qu'il a supplanté depuis 2016 dans quelque 11 millions de logements français, le Gazpar n'est pas mécanique mais communiquant.
De la même manière qu'un compteur Linky pour l'électricité, "il transmet deux fois par jour, par radio, sur la fréquence 169 MHz, les données de consommation de la veille à un concentrateur installé en hauteur, sur un toit d’immeuble par exemple", explique GRDF, relayé par nos confrères de France 3. Des données cryptées et confidentielles, communiquées tous les mois aux fournisseurs de gaz pour adapter les factures sur votre consommation réelle.
Ce système, qui permet aux particuliers de suivre leur consommation de gaz, pourrait permettre aux enquêteurs de comprendre ce qu'il s'est passé au premier étage de l'immeuble de la rue de Tivoli, dimanche 9 avril. "Une consommation qui s'étale dans le temps plusieurs heures pourrait être le signe d'une fuite ou d'un robinet laissé ouvert", comme l'a souligné un agent GDF auprès de France 3.