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À droite, le nœud de corsage de l'impératrice Eugénie, exposé le 14 janvier 2020 au Musée du Louvre.
Crédit : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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C'est une scène digne d'un film. Ce dimanche 19 octobre 2025, en plein jour, le musée du Louvre, l'un des lieux les plus fréquentés au monde a été la cible d'un cambriolage éclair. En 7 minutes chrono, 4 hommes cagoulés se sont introduits à l'aide d'un monte-charge et d'une disqueuse dans la galerie Apollon, avant de dérober 8 objets "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez. Les criminels ont ensuite pris la fuite sur deux T-Max, des scooters très puissants et n'ont pas été retrouvés. Stephen Portier et Arnaud de Gouvion experts en joaillerie et bijoux témoignent au micro de Faustine Bollaert.
Sur les 8 objets dérobés (des diadèmes, des colliers, des boucles d'oreilles et des broches), un seul a été retrouvé : la couronne de l'impératrice Eugénie. Les autres pièces se sont évaporées dans la nature, à l'instar des cambrioleurs, dont les motivations demeurent inconnues. Arnaud de Gouvion craint qu'ils décident de les démanteler, pour les revendre : "Cela enlèverait toute leur valeur patrimoniale", grince-t-il.
Même son de cloche du côté de son confrère Stephen Portier. Selon l'expert en joaillerie, ce qui fait la valeur de ces biens, c'est justement leur histoire. Ainsi, les démonter, reviendrait à les vider de leur essence et ferait considérablement baisser leur prix. Par ailleurs, les pierres précieuses, si elles sont vendues individuellement, ne valent pas grand-chose : "à l'époque, on allait plus chercher une homogénéité dans l'objet, que la qualité. Donc si demain, ils retirent tous les diamants pour les vendre un par un, ils ne seront pas de super qualité".
Certaines pierres présentes sur les objets dérobés font toutefois figure d'exception : "Pour ce qui touche les émeraudes ou les saphirs, c'est une qualité qui est déjà supérieure. Et alors, quand on parle des perles fines, ça, c'est encore bien au-dessus", nuance-t-il.
En prenant en compte ces données, l'option la plus probable serait qu'ils aient agi pour le compte d'un collectionneur machiavélique. "Un collectionneur qui demande à dérober un musée, ça existe", ajoute Arnaud de Gouvion. Celui-ci ne pourra évidemment "pas les présenter au public ou à ses invités s'il fait une réception chez lui. Par contre, il y a certaines personnes qui aiment avoir leur propre galerie avec des objets", précise Stephen Portier. Un musée personnel en quelque sorte... Et illégal !
Une ultime piste est à envisager, nous prévient Arnaud : celle du rançonnage. Le modus operandi est très simple : "on vole des objets et on fait parvenir à l'État ou au propriétaire une demande de rançon". Il se pourrait même que des tractations aient déjà été entamées en privé, sans que les Français en soient avertis.
Retrouvera-t-on les coupables ? Quel est leur mobile ? Ont-ils étaient missionnés par quelqu'un d'autre ? Autant de questions qui restent en suspens. Pas de quoi dégonfler l'optimisme de Stephen Portier: "J'ai envie de dire oui (on va retrouver les bijoux, nldr)". De son côté, le musée du Louvre a rouvert ses portes ce mercredi 22 octobre 2025, après 2 jours de fermeture. La galerie Appolon, où a eu lieu le cambriolage, demeure toutefois fermée.
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