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"Il m'a quitté pour toujours et j'en veux à Verallia" : le combat de deux veuves d'ex-salariés qui se sont suicidés

TÉMOIGNAGES RTL - Deux ans après la mise en place d'un plan social dans l'usine de Verallia, en Charente, les veuves des deux salariés ayant mis fin à leurs jours accusent l'entreprise d'être responsable de ces drames.

L'usine de Verallia en Charente
L'usine de Verallia en Charente
Crédit : REMY GABALDA / AFP
CHARENTE - Deux anciens employés de Verallia mettent fin à leurs jours après un plan social
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Philippe De Maria - édité par Angéline Da Costa
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Quand la perte d'un travail se transforme en drame familial. En juin 2020, le groupe Verallia, anciennement Saint-Gobain, a lancé un plan social dans son usine de Châteaubernard en Charente. 80 postes ont été supprimés, soit environ un tiers des emplois. Un an plus tard, Richard et Eric, deux anciens salariés, ont mis fin à leur jour.
Eric Auguin travaillait depuis 40 ans chez Verallia, qu'il considérait comme sa seconde famille, lorsque la direction lui annonce brutalement son départ. "Il n'a même pas eu le temps de dire au revoir à ses collègues", se souvient sa compagne Rosemarie, devenue veuve. Ils l'ont appelé dans le bureau, ils lui ont dit 'maintenant tu t'en vas, tu vides ton casier'. Il a vidé son casier, il est arrivé à la maison et à partir de là, ça a été la descente aux enfers. Il m'a quitté pour toujours et j'en veux à Verallia", ajoute-t-elle. 

Eric s'est pendu chez lui quelques jours après son renvoi et son collègue, Richard Tornero a également commis l'irréparable. Durant le plan social, cet amoureux de son travail de verrier a été malmené par sa hiérarchie. "Quand ils l'ont changé d'équipe, de ligne, et qu'ils lui ont demandé de faire quelque chose qu'ils n'avait pas l'habitude de faire, il s'est senti comme une merde", relate Karen, sa partenaire. "On venait de pacser, ça faisait trois semaines. On avait des projets de mariage... et il se fout en l'air, pour du boulot". 

Richard s'est également pendu, à son domicile. Aujourd'hui, une enquête est menée par la police judiciaire à la demande du parquet d'Angoulême. Contacté par la rédaction de RTL, le groupe Verallia n'a pas souhaité s'exprimer.

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