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Le lycée Adrienne Bolland à Poissy, dans lequel l'adolescent a été harcelé
Crédit : Capture d'écran - Google Maps
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Nicolas était "un enfant doux et gentil, aimé de tout le monde", se souvient Béatrice, sa maman, dans un entretien au JDD publié ce dimanche 17 septembre. Le 5 septembre, cet adolescent a mis fin à ses jours, dans sa chambre, à Poissy (Yvelines).
Quelques semaines plus tôt, en avril 2023, les parents avaient adressé un courrier au proviseur, dans lequel ils dénonçaient son absence de réaction face au harcèlement subi par leur fils. "Aussi, allons-nous déposer plainte et vous considérer comme responsable si une catastrophe devait arriver", avaient-ils notamment écrit.
Le 4 mai, ils ont reçu un courrier de la part du rectorat de Versailles. L'institution parlait alors d'un "harcèlement supposé", leur reprochant d'avoir tenu des propos et des comportements inacceptables envers les personnels de l'Éducation nationale. Pire, le rectorat n'hésite pas à menacer la famille de... déposer plainte contre elle.
Béatrice est entrée "dans une colère noire" en lisant cette lettre. "On était victimes, on est devenus coupables", a-t-elle confié à l'hebdomadaire. Selon elle, "Nicolas n'a plus été le même" par la suite. "C'était tellement grossier et surtout injuste".
"Avant ces événements scolaires, il avait un idéal très élevé de la justice et des adultes. Il ne supportait pas l'injustice. Après ces événements, il ne faisait plus confiance ni en l'une ni aux autres." Et de poursuivre : "L'inaction de l'administration a justifié le comportement de ces deux adolescents qui ont continué dans le dos des professeurs en toute impunité. Nicolas faisait semblant de ne rien voir et en souffrait d'autant plus. Et il ne me disait rien." La suite est dramatique : l'adolescent s'est pendu dans sa chambre.
Aujourd'hui, la maman attend des autorités qu'elles fassent "leur travail d'investigation, qu'elles déterminent les responsabilités de chacun et les sanctionnent à la mesure de leur manquement." Pour elle, chacun doit comprendre "que nous faisons partie d'une chaîne, et que si quelqu'un ne fait pas son travail, les engrenages se cassent et les informations ne remontent pas. Les enfants harcelés restent dans leur souffrance, et continuent d'être harcelés. C'est ce qui s'est passé avec Nicolas".
Une enquête administrative a été déclenchée, a annoncé Gabriel Attal, le 16 septembre dernier. Le ministre de l'Éducation a par ailleurs qualifié de "honte" le courrier du rectorat de Versailles, dont le contenu a été dévoilé par BFM le jour même. "Malgré tous les efforts réalisés, nous ne sommes toujours pas à la hauteur : mettez-vous à la place des parents de Nicolas qui ont reçu cette lettre !". "Il y a eu manifestement une défaillance sur le type de réponse adressé à des parents qui étaient extrêmement inquiets", a de son côté réagi Élisabeth Borne.
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