Fusillade à Paris : un mineur de 16 ans mis en examen et incarcéré

Un mineur âgé de 16 ans, soupçonné d'être l'un des auteurs de la fusillade qui a fait un mort et quatre blessés à Paris lundi soir a été mis en examen et incarcéré ce samedi 23 juillet selon une source judiciaire.

Après avoir passé quatre jours en garde à vue, l'adolescent a été mis en examen vendredi soir pour "assassinat en bande organisée, tentative d'assassinat en bande organisée, acquisition et détention sans autorisation d'armes de catégories A et B en réunion, et association de malfaiteurs en vue de crimes et délits", a précisé la source judiciaire.

Le parquet a notamment requis sa mise en détention provisoire ce qui a été effectué. Selon une source proche de l'enquête, le jeune homme était connu des services de police. Blessé lors des faits par des témoins qui l'ont maintenu en attendant l'arrivée de la police, il avait ensuite été hospitalisé. Son complice est toujours en fuite.

La thèse du règlement de comptes privilégiée

La fusillade s'est déroulée lundi 18 juillet, vers 21h30. Une voiture s'est arrêtée devant un café rue Popincourt, dans le XIe arrondissement de la capitale parisienne, de laquelle deux individus sont sortis et ont visé avec des armes à feu deux hommes attablés en terrasse. L'un des deux hommes, âgé de 38 ans, a été tué et quatre personnes ont été blessées mais leurs blessures n'étaient pas causées par des balles, selon les premiers éléments recueillis par la préfecture de police.

"On a vu une voiture arriver, ils sont sortis avec une arme - j'aurais dit une mitraillette ou une kalachnikov -, ils ont tiré et ils se sont barrés", a témoigné auprès de l'AFP Antoine, le patron d'un restaurant proche. Le parquet avait ouvert une enquête préliminaire pour "meurtre et tentative de meurtre en bande organisée" mais a finalement requalifié les faits en "assassinat et tentative d'assassinat en bande organisée" lors de l'ouverture de l'information judiciaire vendredi.  

Les investigations sont confiées à la brigade criminelle et au 2e district de police judiciaire. Selon des sources proches du dossier, la thèse du règlement de comptes est privilégiée.