Eure : un commissariat attaqué par des jeunes

Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 2H du matin, une quinzaine de jeunes ont pris d'assaut le commissariat de Val-de-Reuil-Louviers, au sud de Rouen. Cagoulés, ils ont lancé de nombreux projectiles sur l'établissement, certains en criant "Allah Akbar", rapporte Le Figaro. Selon le quotidien, les caméras de surveillance du bâtiment, montrent deux agents de police essayant de contenir les tirs à l'aide de boucliers.

De son côté, le syndicat Alliance a dénoncé dans un communiqué, "une violence inouïe", faisant part d'une "trentaine d'individus". La préfecture de l'Eure a précisé que "quelques vitres ont été cassées", alors que le syndicat parle également de véhicules "dégradés". Alliance s’inquiète de la situation de "souffrance" de ce commissariat de l'Eure en manque d'effectifs et de moyens.

Selon Le Figaro, une enquête a été ouverte, des chefs de "dégradations volontaires de biens d’utilité publique en réunion" et "violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique avec armes par destination".

Le député LR des Alpes-Maritimes Éric Ciotti estime que "cette attaque est un acte terroriste". "Je demande à ce que le parquet national anti-terroriste se saisisse", a-t-il déclaré dans un communiqué.

La mairie dénonce une "fake news"

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"Si une situation semble explosive, c'est bien la situation sociale" du commissariat, estime la mairie qui parle d'un incident "amplifié et utilisé pour témoigner de la grande misère de la police d'une des quatre grandes villes de l'Eure".  

"L'information est devenue en 24 heures désinformation", affirme dans un communiqué la ville dirigée par Marc-Antoine Jamet (PS). La ville évoque "un incident limité et, hélas, devenu banal quand la chaleur de l'été amène les jeunes à rester dans la rue" et qui "donne lieu depuis 48 heures aux exagérations et aux interprétations les plus fantaisistes". 

Selon la mairie, sept jeunes, après avoir vu un match de foot dans un café de la ville "décident de jeter, à une distance d'une vingtaine de mètres, des pétards et des mortiers d'artifice (et non des mortiers de guerre...)" vers le commissariat. Les cinq policiers présents à l'intérieur se déploient pour protéger le bâtiment puis "le groupe se disperse et revient vers 2h30 du matin plus nombreux (environ une quinzaine) âgés de 12 à 18 ans, encapuchonnés plus que cagoulés (...) pour reprendre jets de pierre et pétards", selon la ville. 

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