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Essonne : un trafic d'armes démantelé, avec à sa tête un jeune de 20 ans

La police a remonté le fil d'un réseau dans l'Essonne, avec à sa tête un jeune artisan de 20 ans qui transformait des armes à blanc en de véritables armes à feu.

Police nationale (illustration)

Crédit : AFP

ESSONNE - Un trafic d'armes démantelé, avec à sa tête un jeune de 20 ans

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Thomas Prouteau - édité par Julien Ricotta

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Un trafic d'armes a été démantelé cette semaine à Grigny, dans l'Essonne, avec à sa tête un jeune surdoué de 20 ans, d'après des informations obtenues de source proche de l'enquête à RTL. Les ventes avaient lieu sur les réseaux sociaux. Cet artisan un peu particulier est soupçonné d'avoir transformé plus de 200 répliques d'armes achetées légalement, pour en faire des armes à feu revendues chacune plus de 1.000 euros. 

Pour arriver à un tel résultat, il lui a fallu effectuer un véritable travail d'orfèvres. Les experts qui ont démonté les huit pistolets Glock 17 retrouvés en perquisition par la police judiciaire d'Evry en ont sifflé d'admiration. Pour chacun d'eux, la transformation d'arme à blanc en 9 mm pleinement opérationnel était presque parfaite : rayures à l'intérieur du canon pour assurer la rotation d'une balle réelle, changement du ressort du chargeur afin de pousser les vraies munitions. Le jeune trafiquant soupçonné d'être à la tête du réseau, tout juste âgé de 20 ans, était passé maître dans son art. Son fournisseur d'armes à blanc a affirmé, en garde à vue, lui en avoir procuré plus de 200 depuis quelques mois.  Transformées, elles étaient revendues pour des sommes allant de 1.300 à 2.500 euros pour les modèles fournis avec silencieux, d'après la source proche de l'enquête. 

C'est le commercial présumé du réseau, un trentenaire de la cité de la Grande Borne à Grigny très défavorablement connu de la justice, qui aurait fait vaciller le business. Il faisait la promotion de ces armes sur Snapchat, avec des stories qui faisaient entre 7.000 et 30.000 vues. La police judiciaire d'Évry a patiemment remonté le fil avant d'interpeller le trio. Les dizaines, voire les centaines d'armes vendues par le réseau, sont parties, elles, dans la nature. Retrouver leur trace et les clients fait désormais partie des objectifs, mais cela s'annonce difficile car les Glock 17 transformés n'ont, de par leur origine légale,  aucune numéro d'identification.    

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