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Raphaël Graven, 46 ans, alias "Jean Pormanove", décédé à l'âge de 46 ans dans la nuit du 17 au 18 août 2024.
Crédit : Instagram - @jeanpormanove
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Raphaël Graven, alias Jean Pormanove, est mort en direct, le 18 août dernier, sur la plateforme Kick après des centaines d'heures de maltraitance. Un homme est mort en direct après des années, des mois, des jours, des heures - 300 heures - de torture non-stop sous les yeux de milliers de téléspectateurs et ce n'est la faute de personne !
Ce n'est pas la faute des streamers, vidéastes, qui ont pourtant martyrisé Raphaël Graven pendant des mois en le rouant de coups, en l'étranglant, en l'étouffant sous un sac en plastique, en lui tirant dessus à bout portant avec des fusils de paintball, en lui envoyant des décharges avec des colliers de chien, en le privant de sommeil. Mais, selon les avocats sans scrupules des tortionnaires, tout ça, c'était du cinéma !
Ce n'est pas la faute des abonnés qui faisaient des dons pour que Raphaël Graven soit battu plus férocement par ces bourreaux. Ça n'est pas la faute de la ministre du Numérique, Clara Chappaz. Elle a pourtant été alertée en décembre par Mediapart dont l’enquête révélait déjà ce business abject. Elle n’a pas pris le temps de leur répondre ni de faire un signalement aux instances de régulation, elle était bien trop occupée à conserver son ministère après la censure.
Ce n'est pas la faute de la justice qui a bien mis en garde à vue les tortionnaires et entendu Raphaël Graven mais qui a trouvé que tout allait bien puisque tout ce petit monde est reparti comme si de rien n'était ou presque.
Ce n’est pas la faute des gendarmes qui sont venus à trois reprises. Raphaël Graven avait été enfermé dans le coffre d’une voiture, ils étaient venus une première fois. Ils étaient venus deux autres fois quelques jours avant le drame, contrôle des papiers d'identité, bref, rien à signaler face à ce que leur ministre a pourtant nommé, je le cite, "d'abomination" et "d'acte de barbarie".
Ce n’est pas la faute de l’instance de régulation qui, tout occupée à chercher le représentant légal en Europe de la plateforme australienne, n’a pas fait grand-chose non plus.
Un homme est mort en direct mais ce n'est la faute ni des tortionnaires, ni des politiques, ni des gendarmes, ni de la justice, ni des instances de régulation.
Personne ne veut endosser la responsabilité de cette mort, tout ce petit monde prend cependant bien soin de se renvoyer la balle et d'ouvrir grand le parapluie, en espérant passer entre les gouttes de leur aveuglement. Certains voudraient bloquer la France le 10 septembre prochain. À quoi bon ? Elle s’est déjà bloquée toute seule.
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