ÉDITO - Grenoble : "Quand on ne veut pas s'occuper de l'insécurité, on ne fait pas maire", dénonce Isabelle Saporta

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau est attendu à Grenoble ce vendredi 14 février. La ville est toujours sous le choc, deux jours après une attaque dans un bar, un homme a jeté une grenade faisant une quinzaine de blessés, il est toujours en fuite. 

Éric Piolle, le maire de Grenoble, a été vivement décrié pour ses prises de position sur la sécurité et notamment pour une interview parue jeudi matin dans Libération. Interrogé sur les critiques liées à sa gestion de la sécurité, Éric Piolle a déclaré : "à vrai dire, je m'en fous un peu". 

Monsieur le maire, cette déclaration bidon, vous auriez pu vous en abstenir. Et quand en plus, elle tombe le lendemain du jour où un homme armé d'un fusil d'assaut balance une grenade dans un bar de votre ville et fait 15 victimes, dont 6 en urgence absolue, alors là, c'est la palme de l'ineptie. 

Non seulement monsieur le maire se complaît dans son rôle de bisounours au royaume du narcotrafic, mais en plus, il est mauvais camarade avec les maires écolos qui essayent de lutter contre l'insécurité. Il les accuse, "d'avoir lâché sur leurs fondamentaux". Mais en quoi il se renie le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, quand il dit vouloir se préoccuper des plus vulnérables qui pâtissent de l'insécurité ? En quoi il cède quand il assume de mettre plus de vidéosurveillance et d'armer une partie de sa police municipale ? Il est lucide, le maire de Bordeaux, et il fait son travail.

Éric Piolle n'a pas tort quand il souligne quand même que la sécurité et la police dépendent de l'État, mais quand on ne veut pas s'occuper des problèmes des gens et notamment de l'insécurité, on ne fait pas maire, on fait influenceur pour promouvoir librement l'usage du cannabis. Sinon, on se retrousse les manches, comme Pierre Hurmic.