ÉDITO - Élève frappée par sa maîtresse : "C'est inadmissible et ça mérite d'être très fermement sanctionné", selon Isabelle Saporta

Les images d'une institutrice de maternelle violentant en classe l'une de ses élèves de trois ans à Paris ont provoqué mardi une vague d'indignation et la suspension de l'enseignante, dans une affaire qualifiée de "honte pour notre école" par la ministre de l'Éducation nationale.

Il est important de le dire très clairement : qu'un enseignant lève la main sur un élève est totalement inacceptable. Un tel geste mérite une sanction sévère.

Bien que la violence, sous toutes ses formes, soit indéfendable, il est nécessaire de reconnaître que le métier d'enseignant est devenu de plus en plus difficile. Aujourd'hui, l'enseignant peut se retrouver en tort, quoi qu'il fasse. Aborder des sujets comme la Shoah, la laïcité ou l'éducation sexuelle, par exemple, peut entraîner des plaintes et des polémiques de la part des parents, une tendance qui était moins marquée par le passé. Et en cas de conflit, l'enseignant se retrouve souvent seul en première ligne, sans réel soutien de sa hiérarchie. Un simple début de polémique peut conduire à son isolement total.

Pourquoi le métier d'enseignant est-il moins attractif qu'auparavant ?

Cette année, plus de la moitié des collèges et lycées manquent de professeurs. Lors des derniers concours, plus de 3.000 postes n'ont pas été pourvus. Les raisons sont évidentes : rémunération insuffisante, manque de respect, dévalorisation... Même si la violence n'a pas sa place dans les écoles, on peut comprendre que certains enseignants pètent un plomb de temps en temps.

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