ÉDITO - Jeune tué à Dax : "On ne peut pas continuer avec cette impunité", estime Isabelle Saporta

Dans sa chronique du lundi 9 juin, Isabelle Saporta revient sur l'assassinat de Benoît, tué le soir de la finale de la Ligue des champions à Dax (Landes). Son meurtrier était sous notice rouge d’Interpol, il s’est rendu samedi.

Logo de la police nationale (photo d'illustration).

Crédit : Fred TANNEAU / AFP

MORT DE BENOÎT - "On ne peut pas continuer avec cette impunité"

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MORT DE BENOÎT - "On ne peut pas continuer avec cette impunité"

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En France aujourd’hui, on peut mourir pour une casquette. Assassiné dans une rue à coups de couteaux un jour de fête populaire, un jour de match, un jour de liesse. Benoît aurait dû fêter ses 18 ans vendredi dernier. Au lieu de ça, on lui a rendu hommage.

Son meurtrier, seul mineur au monde à faire l’objet d’une notice rouge d’Interpol, défavorablement connu des services de police comme on dit, s’est rendu samedi. Né en France de parents serbes, s’il ne l’a pas encore, il devrait obtenir automatiquement la nationalité française à ses 18 ans.

Espérons qu’il ne l’aura pas, au risque de déplaire aux parangons de vertu, ceux qui dégainent promptement le qualificatif de « facho » pour disqualifier leurs adversaires. Mais eux, que proposent-ils? À part insulter des parents endeuillés qui, sous le coup de la douleur, peuvent dérailler, ou des politiques qui essaient vaille que vaille - et avouons-le souvent sans grand succès - de lutter contre cette hyper violence ?

Pas d'automacité de l'obtention de la nationalité

Qu’est-ce qu’ils font à part jeter l’anathème sur ceux qui souhaitent que les délinquants dorment en prison et que les meurtriers purgent leurs peines ? Dans quelle inversion des valeurs avons-nous sombré pour que ceux qui réclament de vivre en sécurité se fassent traiter de fachos ? Pendant que tous ceux qui commettent des délits et des crimes bénéficient de toutes les indulgences ?

Car non, on ne peut pas bénéficier de l’automaticité de l’obtention de la nationalité française après avoir tué encore moins de manière préméditée. Non, on ne peut pas s’en sortir avec 500 euros d’amende qu’on ne paiera sans doute pas, après avoir visé un policier avec un mortier. Non on ne peut pas continuer avec cette impunité.
Parce que tapis dans l’ombre de nos démocraties et hors les clous du bien commun attendent tous ceux qui ne veulent qu’une chose : qu’on se fasse justice nous-mêmes. C’en serait fini alors du vivre ensemble.

Aussi, n’en déplaise à ceux qui, comme le Président, pensent qu’on brainwash le pays, qu’on lui lave le cerveau, avec des faits divers, les ministres de l’intérieur de Valls à Cazeneuve en passant par Joxe, Darmanin ou Retailleau ont toujours été durs. C’est d’ailleurs ce qu’on attend d’eux.

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