Impliqué dans un accident de la route ce vendredi 10 février, l'humoriste Pierre Palmade a été testé positif à la cocaïne. Tandis qu'une enquête a été ouverte par le parquet de Melun pour homicide et blessures involontaires sous l'emprise de stupéfiants, les passagers de l'autre voiture sont toujours hospitalisés. La femme enceinte a perdu son bébé, et l'enfant de six ans et son père sont encore dans un état grave.
Il ne faut pas de complaisance vis-à-vis de ces acteurs maudits ou de ces stars dont on dit presque joliment qu'elles ne parviennent pas à échapper à leurs démons. On leur pardonnerait presque leurs écarts, leurs dérives et ils suscitent de la tendresse. On se dit "Oh le pauvre, mais il a beaucoup de talent". Il y en a marre de l'artiste qui vient sur les plateaux de télévision ou dans la presse people pleurer à cause de ses addictions dans un exercice d'autodérision qui attendrirait son public.
Cela fait plus de 25 ans qu'on entend parler de Pierre Palmade, soit pour ces pièces de théâtre, soit pour ses frasques liées à l'alcool et à la drogue. Pierre Palmade est un toxicomane. Il y en a des milliers dans l'histoire, Jim Morrison, mort dans son vomi, ou encore Elvis Presley, décédé sur ses toilettes. Ce sont des toxicomanes, le talent n'enlève pas cela.
C'est puni par la loi, car la drogue tue. Elle tue ceux qui en consomment et met en danger ceux qui croisent son chemin. Il y a un drame personnel chez Palmade, c'est certain, mais il y a aujourd'hui un autre drame familial. Une femme a perdu son bébé et un père et son fils de six ans qui sont entre la vie et la mort. Ce n'est pas seulement irréparable comme l'ont titré ce dimanche nos confrères du Parisien, c'est impardonnable.