DOCUMENT RTL - Un surveillant de la prison d'Arles témoigne après la prise d'otages

Cinq employés de la maison d'arrêt d'Arles ont été pris en otages pendant plusieurs heures, vendredi 3 janvier, par un détenu muni d'une arme blanche.

Une prise d'otages dans la maison centrale d'Arles a eu lieu vendredi 3 janvier 2025

Crédit : Téa ZIADE / AFP

DOCUMENT RTL - Un surveillant de la prison d'Arles témoigne

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La prise d'otages a duré cinq heures. Un long et douloureux moment pour les employés de la prison d'Arles, retenus vendredi par un détenu retranché dans l'infirmerie de la maison d'arrêt. Parmi la dizaine de surveillants spécialisés qui sont intervenus pour éviter un drame, l'un d'eux a accepté anonymement de parler au micro de RTL.

Vendredi, en fin de matinée, un détenu de 37 ans connu pour des troubles psychiatriques menace trois infirmières, un psychiatre et un surveillant pénitentiaire. "Au déclenchement de l'alarme, nous nous sommes positionnés pour sécuriser la zone. Nous disposons des moyens qui nous sont offerts par l'administration pénitentiaire, à savoir une tenue type CRS, un casque et un bouclier", raconte le surveillant pénitentiaire.

Le professionnel ainsi que ses collègues peuvent observer le forcené tout au long de la prise d'otages "à travers la vitre" mais aussi grâce aux caméras dont est équipée l'infirmerie. "Il s'était barricadé et se préparait à un éventuel assaut", indique-t-il.

Des armes "fabriquées avec du fer"

Pour menacer les employés, le détenu use "d'armes de type artisanal fabriquées avec du fer". Le surveillant pénitentiaire regrette que les prisonniers aient à leur disposition "tellement de choses en cellules" pour "s'armer".

Lors de la prise d'otages, l'homme condamné pour viol avec violence à 18 ans de réclusion "se plaignait énormément de ses conditions de détention" et "accusait le personnel et l'administration dans sa globalité mais aussi l'État. Tout le monde lui en voulait, le persécutait." "Sa revendication première était le transfert. Il s'adressait au début au préfet, puis au ministre. Il était très agité", précise le témoin.

Au bout de plusieurs heures de négociations, les otages sont libérés sans aucun blessé. Une issue heureuse que l'on doit au "professionnalisme" d'un collègue présent à l'intérieur de l'infirmerie, selon l'employé de l'établissement. "On avait cette chance d'avoir quelqu'un d'expérience qui a su sécuriser au mieux les personnels. Il a su faire preuve d'un grand courage, il était prêt à faire le sacrifice si c'était nécessaire."

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