DOCUMENT RTL - Cadavres dans la Seine : "psychologiquement instable", violent, anti-LGBT... Le profil inquiétant du meurtrier présumé

Il est soupçonné d'avoir tué les quatre hommes dont les corps ont été retrouvés mi-août dans la Seine. Ce sans-abri d'origine tunisienne était connu des travailleurs sociaux de Choisy-le-Roi. C'est autour de la gare de la ville que des membres de l'ASASP, une association qui lutte contre l'exclusion sociale, avaient l'habitude de croiser celui qu'ils appellent Monji.

Selon l'un des responsables, le jeune Tunisien errait depuis trois ans sur la commune. Il décrit un personnage isolé, souvent dans un état second, que l'ASASP n'a pas réussi à accompagner socialement. 

"C'était une personne psychologiquement instable, un fervent consommateur de stupéfiants médicamenteux. Et en plus de ça, il avait la mauvaise habitude de mélanger ça avec tout ce qui est alcool. C'est une personne qui pouvait se montrer violente physiquement et verbalement. Rien qu'à sa vue, on ne s'approchait pas", décrit-il au micro de RTL. 

Il est anti-LGBT. Pour lui, c'était haram.

Bénévole de l'ASASP

Une violence doublée d'une homophobie raciale d'après d'autres propos rapportés par des bénévoles. "Il est anti-LGBT. Pour lui, c'est inexplicable. Il faut savoir que Monji s'était retourné vers l'islam. Pour lui, c'était haram. Il fallait en finir avec ces personnes-là qui ne sont pas de nature humaine, qui ne sont pas des humains", explique un membre de l'association.

Depuis février, le jeune homme d'une vingtaine d'années occupait un squat en bord de Seine où il hébergeait parfois deux des sans-abris retrouvés morts. L'un d'entre eux était connu de l'association pour avoir des relations sexuelles avec d'autres hommes. Au cours de ses auditions, le suspect n'a pas reconnu les faits puisqu'il a refusé de répondre sur le fond aux questions des enquêteurs.