Le procès de l’attentat de Nice du 14 juillet 2016 s’ouvre devant la Cour d’assises spéciale de Paris ce lundi 5 septembre. Ce sont huit personnes qui sont jugées pour association de malfaiteurs terroriste, pour avoir apporté notamment une aide logistique. Ce soir-là, sur la Promenade des Anglais, 86 personnes dont 15 enfants et adolescents ont été tuées, fauchées par un camion-bélier. Il y a eu 458 autres personnes qui ont été blessées.
Le conducteur, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, un Tunisien radicalisé de 31 ans a été abattu par la police. En première ligne, les pompiers sont intervenus pour prendre rapidement en charge les blessés. Face au nombre élevé de victimes, un poste de secours a été mis en place au Palais de la Méditerranée. Le lieutenant Pierre Binaud, président de l’union des pompiers des Alpes-Maritimes était alors à la tête d’un groupe de 28 secouristes.
Aujourd’hui âgé de 57 ans, très expérimenté, il reste très marqué par ce qu’il a vu ce soir-là et les gestes qu’il a pratiqués, six ans plus tard. Il a reçu la Légion d’honneur pour son intervention.
J'ai pu faire le distinguo entre un banal accident de la circulation et un attentat
Pierre Binaud, président de l’union des pompiers des Alpes-Maritimes
Pierre Binaud revient, avec précision, sur la chronologie des faits qui se sont déroulés ce 14 juillet 2016. Il se souvient avoir vu beaucoup de gens courir, en criant, dès la fin du feu d'artifice. Dans son oreillette, un collègue le prévient que les caméras de surveillance indiquent la présence d'un camion qui remonte en sens inverse et qui écrase les gens sur le passage. Avec son équipe, Pierre Binaud se rend donc au sens inverse de la foule.
"Très rapidement, j'ai pu faire le distinguo entre un banal accident de la circulation et un attentat", explique Pierre Binaud au micro de RTL. "On entend des coups de feu, on voit le camion et la police ouvre le feu", continue-t-il. Puis il détaille ses souvenirs : "La scène est terrible. C'est des gens qui crient, qui viennent vers moi et surtout des corps qui bougent encore sous les roues du camion". Petit à petit, plusieurs pompiers s'approchent pour faire des dégagements d'urgence.
"En règle générale c'est 3 secouristes pour une victime, là c'était un secouriste pour une victime vu le nombre important de celles-ci", regrette Pierre Binaud. "La vie n'est pas faite pour se faire autant de mal et quand on fait un retour sur soi-même, ce n'est pas quelque chose qu'on aime vivre. On regrette de l'avoir vécu. C'est un film que je n'aime pas revoir", glisse-t-il doucement au micro de RTL.
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