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Le village de Pomoy, en Haute-Saône
Crédit : HUGHES Hervé / hemis.fr / Hemis via AFP
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En Haute-Saône, les 800 habitants des villages d'Amblans, Genevreuille et Pomoy, dont les maisons bordent la RN19, n'en peuvent plus. Entre 13.000 et 15.000 véhicules passent chaque jour sur cette 2 x 1 voie.
Outre le bruit incessant, chaque mois plusieurs accidents parfois mortels se produisent sur cette route qui relie Paris à la Suisse. Un axe gratuit, donc très prisé des routiers.
"17 fois, les camions sont arrivés chez moi, dans ma façade, dans ma maison", raconte Dolorès, qui habite depuis plus de 30 ans au bord de cette route. Chaque camion qui passe plonge sa cuisine et son salon dans le noir. "On vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, parce qu'on sait qu'il y en aura d'autres... Pourvu qu'on ne soit pas dans la maison à ce moment-là", confie-t-elle, avouant avoir "évidemment" peur de mourir.
Depuis une trentaine d'années, les pouvoirs publics promettent un contournement sur 13 kilomètres, mais rien ne vient. Et on compte déjà 70 morts en 30 ans sur les deux sens de circulation malgré deux radars fixes et une vitesse limitée à 80 puis à 50 dans les traversées de villages. Sans compter tous les blessés qui succombent à leurs blessures.
Le collectif des riverains et usagers de la RN19 et le comité de vigilance 70 ont envoyé un courrier à Emmanuel Macron et à plusieurs ministres pour demander la réalisation de la déviation de la RN19. Cette contestation arrive quelques jours seulement après la mort de deux motards sur cette même route. Toujours les mêmes causes : vitesse excessive, téléphone au volant, alcoolémie, stupéfiants, chargements mal attachés, parfois même des télévisions dans les cabines de camion, le tout dans une circulation déjà très dense.
Les deux radars fixes qui ont été installés n'ont rien changé. Bernard Klem, porte-parole du collectif, estime que l'inertie de l'État est lui une faute morale. "On est entre 100 et 120 millions d'euros pour sauver trois villages, estime-t-il. Le coût sociétal des morts a été évalué il y a quelques années à quasiment 300 millions". Tout est prêt pour le contournement, les terrains ont été achetés, les élus locaux sont tous favorables au projet, comme Gérard Yvon, adjoint au maire d'Amblans, qui en appelle à Emmanuel Macron.
"Au prochain accident grave, je demanderai aux gens de porter plainte contre l'État, assure-t-il. Monsieur le Président, vous pouvez sauver des vies. Et si une convention était signée pour la réalisation des travaux, personne n'y croirait tant que les pelleteuses ne seront pas en action".
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