Cela fait un peu plus de seize mois que des dizaines de gendarmes et deux juges d'instruction essaient de trouver un détail, même le plus infime, un petit caillou blanc qui pourrait les conduire à Cédric Jubillar, afin de le confondre comme le ravisseur et le meurtrier de son épouse, Delphine, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 dans le village de Cagnac-les-Mines...
Derniers éléments au cœur de l'enquête : le téléphone de Cédric Jubillar, analysé par les enquêteurs, ainsi qu'une paire de lunettes, retrouvée cassée, et appartenant à Delphine Jubillar. C'est sur cet objet que les experts ont porté une attention particulière. L'une des deux branches de la monture disloquée avait été retrouvée par les enquêteurs au sol du salon et l'autre sur la table de la cuisine de la maison du couple.
Selon l'expertise menée sur ces lunettes, l'état de ces dernières ne peut pas s'expliquer par une simple chute. Les dommages observés seraient "la conséquence d’efforts dynamiques" appliqués "de l’extérieur vers l’intérieur". Par ailleurs, le fils du couple, entendu plusieurs fois depuis la disparition de sa mère, affirme que Delphine portait sur elle ses lunettes quelques heures avant sa disparition.
On ne peut pas tirer de conclusion sur cette expertise
Me Jean-Baptiste Alary, avocat de Cédric Jubillar
Alors, une dispute a-t-elle eu lieu entre Delphine Jubillar et son mari ? S'il est normal de s'interroger sur ces dernières révélations et sur la validité ou le bien-fondé de ces constatations, l'avocat de Cédric Jubillar, Me Jean-Baptiste Alary, s'oppose aux conclusions hâtives.
"On ne peut pas tirer de conclusion sur cette expertise, dans la mesure où plusieurs éléments nous conduisent à la relativiser", explique-t-il. Parmi ces éléments, des branches de lunettes interchangeables. "On ne sait pas si ce sont les branches qui figuraient bien sur les lunettes dont le fils nous dit qu'elle les portait ce soir-là", poursuit l'avocat.
Me Jean-Baptiste Alary met également en avant le fait que "ces lunettes n'ont pas été saisies immédiatement, mais seulement plus tard après une nouvelle perquisition". Enfin, si les conclusions révèlent des dégâts liés à une force extérieure, l'avocat tempère : "de là à dire qu'il s'agit d'un coup, c'est une déduction qui est totalement subjective. Ça peut être aussi quelqu'un qui s'est assis sur une paire de lunettes, ce qui peut arriver à tout à chacun (...) Les conclusions sont ce qu'elles sont, mais ce n'est pas un élément à charge".
Au micro de Jean-Alphonse Richard, l'avocat de Cédric Jubillar a également indiqué vouloir déposer de nouvelles demandes de remise en liberté pour son client. "Nous soupesons les moments où elles sont le plus opportunes pour ne pas envahir et asphyxier le greffe et la chambre de l'instruction de demandes qui seraient trop superflues"
- Patrick Téjéro, correspondant RTL- Ronan Folgoas, journaliste au Parisien et auteur
du livre Le mystère Jubillar - Enquête au cœur d'une disparition aux
éditions Studiofact- Me Jean-Baptiste Alary, avocat de Cédric
Jubillar
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