Cyclone Chido à Mayotte : alerte rouge, victimes, dégâts... Ce que l'on sait

"Des dégâts énormes" : le cyclone tropical Chido s'est abattu ce samedi 14 décembre sur Mayotte, dévasté par des vents d'au moins 220 km/h. L'archipel français de l'océan Indien est quasiment coupé du monde.

Mayotte a été touché "par le cyclone le plus violent et destructeur que nous ayons connu depuis 1934. Beaucoup d'entre nous avons tout perdu", a déploré le préfet du département le plus pauvre de France, François-Xavier Bieuville. Deux personnes sont mortes sur le secteur de Petite-Terre, la petite île à l'est de Mamoudzou, a appris l'AFP de source sécuritaire.

"L'heure est à l'urgence", a déclaré sur X le président Emmanuel Macron, assurant que "tout le pays" se trouvait aux côtés des Mahorais. Ce samedi soir, le Premier ministre François Bayrou a participé à une réunion interministérielle de crise qu'il a convoquée avec Bruno Retailleau, sur la situation à Mayotte. Le ministre de l'Intérieur démissionnaire a annoncé l'envoi en "cinq vagues successives jusqu'à mercredi de renforts pour la sécurité civile", soit environ "800 personnes ainsi que du matériel (...) mais aussi du personnel médical".

Il a aussi dit craindre que le bilan "soit lourd", tout en se refusant à avancer des chiffres à ce stade. "Pour faire un bilan, (on) doit être en mesure d'aller sur le terrain, d'inspecter les gravats, l'habitat précaire qui a été complètement détruit", a-t-il estimé. "Il faudra sans doute des jours" pour "affiner" le bilan humain. Évoquant une "situation dramatique".

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Bruno Retailleau, qui a mis en avant la "mobilisation exceptionnelle" des services de l'État, se rendra à Mayotte où il arrivera lundi. Le ministre démissionnaire chargé des Outre-mer François-Noël Buffet sera aussi dans l'archipel, a précisé son équipe à l'AFP.

Les communications avec le territoire sont quasiment impossibles. Plus de 15.000 foyers sont privés d'électricité, a tweeté la ministre de la Transition écologique démissionnaire Agnès Pannier-Runacher.