DOCUMENT RTL - Cyclone Chido : "Dans les bidonvilles, des gens vont mourir", s'inquiète le référent de la LDH à Mayotte

Mayotte se retranche face au passage du cyclone Chido, ce samedi 14 décembre. L'archipel français de l'océan indien a été placé en alerte violette. Si l'œil du cyclone est passé en début de matinée, à 8 heures 30, heure de Paris, les fortes rafales pouvant atteindre jusqu'à 220 km/h reprennent et vont s'étendre durant plusieurs heures. Dans ce contexte, tous les habitants sont invités à rester chez eux. 

Daniel Gros, le référent de la Ligue des droits de l'homme à Mayotte, fait état des dégâts sur place alors que sa maison s'est partiellement effondrée en pleine interview : "Le toit s'est écroulé. La pluie tombe par le toit, chez moi, dans ma chambre, sur mon lit. Tout est trempé, par terre, c'est un vrai lac". 

"Mais ça, c'est une petite histoire, estime-t-il. Le problème, ce n'est pas moi". "Ma maison, elle est en dur, c'est une belle maison, explique-t-il. Dans les cases en tôle, il y a des gens qui sont dans ce qu'on appelle les bidonvilles, qui sont restés et qui vont mourir. C'est sûr qu'ils vont mourir. Je suis bouleversé".

Selon les autorités, 100.000 personnes vivement actuellement dans des habitations jugées non solides. Un tiers de la population vit dans des cases de taule et de bois. Des gymnases et des écoles ont été mis à disposition de ses habitants pour se réfugier, mais un grand nombre d'entre eux ne veulent pas quitter leur maison.