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"Mettre fin aux mutilations génitales et à la castration chimique d'enfants" : les États-Unis adoptent l'interdiction de traitements pour mineurs transgenres

La Chambre des représentants des États-Unis a voté en faveur d'une loi controversée interdisant les traitements de transition pour les mineurs transgenres. Ce texte, soutenu par la droite radicale, suscite une vive opposition des associations de défense des droits LGBT+, qui y voient une atteinte aux libertés fondamentales.

Congrès américain (image d'illustration)

Crédit : Alex Edelman / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

AFP - édité par Eléonore Aparicio

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Aux États-Unis, la Chambre américaine des représentants a adopté, mercredi 17 décembre, une proposition de loi pour interdire les traitements de transition pour les mineurs transgenres. Un texte décrié par les associations de défense des droits LGBT+.

Portée par l'élue de droite radicale Marjorie Taylor Greene, la proposition a été approuvée avec 216 voix pour et 211 contre, et se dirige à présent vers le Sénat. "Cette proposition de loi importante (...) mettra fin aux mutilations génitales et à la castration chimique d'enfants", a déclaré Marjorie Taylor Greene mercredi depuis l'hémicycle de la Chambre des représentants. 

La proposition de loi interdit une série d'opérations visant à modifier le corps d'un mineur pour le faire correspondre à un sexe différent de son sexe biologique. Les personnes effectuant ou tentant d'effectuer de tels actes risquent jusqu'à 10 ans de prison. Ce texte est "un reflet direct du décret du président Trump et des promesses de campagne de chaque républicain en 2024", a ajouté Marjorie Taylor Greene. 

Les associations de défense des droits LGBT+ ont vivement critiqué le texte. A4TE, une organisation de défense des droits des personnes transgenres, dénonce une atteinte aux libertés des personnes transgenres

Un retour en arrière pour les droits transgenre

Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump a annulé plusieurs acquis des personnes transgenres. Le président républicain a notamment exclu les personnes transgenres des forces armées et autorisé la suppression de subventions aux écoles soutenant les athlètes transgenres. La démocrate Sarah McBride, première élue transgenre au Congrès, a dénoncé cette nouvelle loi comme une attaque contre les droits des personnes trans.

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"La seule chose qui compte pour les politiciens républicains, c'est de rendre les riches plus riches et de s'attaquer aux personnes trans", a-t-elle lancé devant la presse sur les marches du Capitole mercredi.

Pour A4TE, "le texte de Marjorie Taylor Greene tente de retirer à la fois aux personnes transgenres et aux personnes intersexes leurs libertés de prendre des décisions sur leurs propres corps".

Une exception : les enfants intersexes

L'association souligne en effet dans un communiqué que la proposition de loi inclut une exception pour les opérations chirurgicales sur les enfants intersexes, nés avec des attributs à la fois féminins et masculins.

La proposition de loi "criminalise des traitements que les jeunes trans, leurs familles, leurs docteurs, et quasiment chaque association professionnelle légitime considèrent comme nécessaires, sûrs, et bénéfiques, tout en soutenant explicitement des opérations irréversibles et non-consenties sur des enfants intersexes", a dénoncé Sinead Murano-Kinney d'A4TE dans le communiqué.

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