Crash de la Germanwings : "On confirme rapidement, visuellement, qu'il n'y aura pas de survivants", se souvient un secouriste sur RTL

Une cérémonie se tient ce lundi 24 mars pour commémorer l'une des pires catastrophes aériennes de l'histoire. Un hommage pour le dixième anniversaire du crash de la Germanwings, le 24 mars 2015. Le pilote suicidaire avait décidé de foncer vers les montagnes du Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Au total, 150 personnes sont décédées. Un millier de secouristes ont été mobilisés pour cette mission extrêmement complexe.

Un de ses secouristes confie à RTL être toujours marqué par ce drame. C'était l'une de ses toutes premières missions au sein du peloton de gendarmerie de haute montagne. L'adjudant Gabriel Bernard est hélitreuillé le premier soir sur le lieu du crash, il doit sécuriser le périmètre pour les besoins de l'enquête. L'avion a été pulvérisé sur deux kilomètres carrés, à flanc de montagne. Un spectacle de désolation. "On voit les débris de l'avion, on distingue les endroits où sont les moteurs parce qu'il y a des fumeroles, l'odeur du kérosène qui est assez prenante", se souvient l'adjudant Gabriel Bernard.

"On sait qu'il y a du monde, on est en présence d'un crash d'avion. On ne peut pas s'empêcher de penser à ce qu'ont vécu les passagers de l'avion avant le crash, c'est particulier. On confirme rapidement, visuellement, qu'il n'y aura pas de survivants", détaille le secouriste. Par respect pour les familles, il ne s'appesantit pas sur les victimes.

Il explique certaines appréhensions au niveau des fouilles lorsqu'il apprend deux jours plus tard que c'est le copilote qui a volontairement projeté l'avion sur la montagne. "Sur le terrain, ce qui nous vient en premier à l'esprit, c'est qu'on a possibilité de toucher la dépouille de cette personne qui a provoqué le crash", confie-t-il.

Aujourd'hui, l'adjudant Bernard est toujours aux pelotons de gendarmerie de haute montagne. La veille, il était de permanence, prêt à décoller.