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Crash de la Germanwings : pourquoi les attentats du 11 septembre ont rendu possible la catastrophe de l’Airbus A320

Entre les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis et le crash de la Germanwings le 24 mars 2015 dans les Alpes du Sud françaises, il existe un véritable lien.

Un avion de la compagnie Germanwings.
Crédit : TOBIAS SCHWARZ / AFP
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Florian Gazan
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Ce lundi 24 mars marque les dix ans du crash de l’A320 de la Germanwings provoqué par le suicide du co-pilote. Ce dernier avait précipité l’avion contre une montagne des Alpes du Sud françaises, entraînant la mort de 150 personnes.

Cette catastrophe a été rendue possible par les attentats du 11 septembre 2001. Lors des attaques ayant frappé les États-Unis, les terroristes-kamikazes d’Al Qaïda avaient pris les commandes des avions pour viser les tours jumelles

Pour que cela ne puisse plus se reproduire, on a alors décidé de revoir entièrement la conception de l’accès au cockpit d’un avion en renforçant son accès. Avant sa porte était à peu près aussi épaisse que celle des toilettes et se fermait de la même façon, avec un loquet. Autant dire qu’un simple coup d’épaule pouvait la défoncer. Après le 11 septembre, on a décidé de blinder cette porte avec un verrouillage électromagnétique. Désormais c’est un véritable coffre-fort qui résiste aux balles ou à des coups d’extincteur.

C’est pour ça que le pilote de la Germanwings, parti aux toilettes, laissant le co-pilote seul dans le cockpit, n’a jamais réussi, malgré ses efforts, à défoncer la porte. Car en plus son protocole d’ouverture a aussi été revu après le 11 septembre. Et c’est cela qui a permis à Andreas Lubitz de se suicider.

Des évolutions nécessaires

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Désormais le pilote dispose, sur le tableau de bord, d’un interrupteur avec 3 positions : normal, blocage et déblocage. Si un personnel de bord souhaite entrer, il doit d’abord prévenir la cabine de pilotage en appelant avec un interphone, doublé d’un visiophone pour que le pilote vérifie qui l’appelle. Ensuite la personne à l’extérieur compose un code d’accès qui ne débloque pas la porte automatiquement. Pour que ça soit possible, il faut que le pilote mette l’interrupteur sur  "déblocage".

Si personne ne répond à l’interphone dans la cabine, à cause d’un malaise par exemple, il existe un garde-fou. Le personnel de bord a un code spécial pour pénétrer sans autorisation. Il doit alors attendre entre 15 secondes et 2 minutes, selon les réglages choisis par la compagnie aérienne. Laps de temps pendant lequel une alarme retentit en cabine. Sans réponse, au bout de ces 30 secondes, la porte se déverrouille. Mais ce code ne fonctionne que si l’interrupteur dans la cabine est sur la position "normal". Par contre, si le pilote met la position "blocage", ça devient impossible car c’est la position qu’on a imaginé pour empêcher des terroristes d’entrer.

Tout n'a pas été corrigé depuis 2015

Mais on n’avait pas envisagé qu’un co-pilote laissé seul en cabine puisse s’en servir pour s’isoler et crasher volontairement son avion. Depuis le crash de la Germanwings, cela n’a pas été vraiment corrigé. Le système de verrouillage à trois positions est toujours le même, mais certaines compagnies ont adopté la règle des quatre yeux, à savoir qu’il est désormais interdit d’être seul dans un cockpit : si un des deux pilotes va au petit coin, un personnel de bord doit prendre sa place le temps de son absence.

Des compagnies aériennes sont revenues sur cette règle, estimant que ça augmentait les allers-venus dans le cockpit, donc les risques en matière de sécurité. Le jeu n’en valait pas la chandelle, vu que depuis 40 ans, on a relevé six cas de pilotes écrasant leur avion volontairement, alors qu’il y a environ 40 millions de vols par an.

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