Couvre-feu à Nîmes : les habitants réclament la pérennisation de la mesure

Depuis juillet 2025, les adolescents de moins de 16 ans n’ont plus le droit de sortir seuls de 21h à 6h dans plusieurs quartiers de Nîmes. Une mesure qui devait prendre fin le 1er septembre, jour de la rentrée scolaire, dans des secteurs régulièrement touchés par des fusillades liées au trafic de drogue.

À Pissevin, de nombreux habitants regrettent la fin annoncée du couvre-feu et souhaiteraient sa pérennisation. C’est le cas de Djamila, maman de quatre enfants vivant dans l’une des grandes barres du quartier. "C’est plus calme, et franchement, ce n’est pas mal. On entend moins de cris, moins de choses. J’aimerais bien que ça reste comme ça, mais bon, ça ne restera pas comme ça", confie-t-elle. 

Depuis l’entrée en vigueur de la mesure, elle profite enfin d’une vie sans trafic ni fusillades, et surtout sans boule au ventre.

Marc, 72 ans, dont 30 passés à Pissevin, partage la même inquiétude : "J’espère que ça ne recommencera pas au mois de septembre. On a été bien, on l’a remarqué. Pour ça, les gendarmes, on n’a rien à leur dire."

"Il faut nous laisser les moyens de travailler"

Pour renforcer la sécurité, les forces de l’ordre ont bénéficié de l’appui de CRS, renfort qu’il faudrait pérenniser, selon Bruno Bartocetti, secrétaire national Zone Sud du syndicat Unité Police : "Si on nous laisse 4-5 véhicules la nuit pour couvrir tout Nîmes, avec 5 ou 6 secteurs difficiles, on ne peut pas avancer. Ou on nous donne les moyens de travailler, ou alors on va juste attendre les prochaines fusillades, les prochains règlements de comptes, puis on verra venir à nouveau des CRS pendant 30 jours…"

Un éternel recommencement en somme qui inquiète aussi les habitants des quartiers populaires. Tous espèrent que le couvre-feu sera prolongé au-delà de septembre.