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cold case
Crédit : Martin BUREAU / AFP
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Le 3 mars 2004, Olivier Fargues, étudiant dans une école d’ingénieur, ne se présente pas en cours. La veille, le jeune homme de 22 ans a fait la fête dans un bar à Poitiers. Inquiets de ce comportement inhabituel, ses camarades signalent sa disparition à la gendarmerie. "Ce soir-là, il a peu d’appétit et est vite bourré" explique Thibaut Solano, journaliste à Marianne et invité de L'Heure du Crime.
Son corps est retrouvé dans un sac-poubelle neuf jours plus tard. Les légistes indiquent qu'il a été battu à mort. Ils constatent également que la victime ne s'est à aucun moment débattu. Olivier a été délesté de nombreux bijoux ainsi que de son porte-monnaie. Les enquêteurs savent que sa carte bancaire a essayé d’être utilisée à deux reprises, dans un distributeur automatique du coin. "Il a reçu quatorze coups dans la tête, donc soit il y a eu un acharnement, soit il y a eu plusieurs auteurs", ajoute le journaliste de Marianne.
Au fil des quatre années qui suivent, pas moins de quarante-cinq personnes sont interrogées, mais aucune n'est inquiétée. Les enquêteurs penchent sur un meurtre d’opportunité.
Quelques heures avant sa disparition, Olivier a laissé un message téléphonique à une amie : "Je viens de me faire arrêter, j'ai besoin d'aide... Aide-moi". L'examen de la téléphonie indique que cet ultime appel a certainement été passé dans le quartier de la place Jean de Berry, et ce, un quart d'heure après qu'un automobiliste ait aperçu Olivier. La rencontre avec le ou les agresseurs a donc eu lieu dans les minutes qui ont suivi.
L’enquête relève également que des sac-poubelle et un ruban adhésif ont été achetés le lendemain de la disparition, mais aucune vidéo de surveillance ne permet d’identifier l’individu. "Les analyses montrent aussi que l'homme serait accompagné d’une femme", souligne Denys Fretier, journaliste pour La Nouvelle République et invité de L'Heure du Crime.
Presque vingt ans après les faits, le dossier rejoint le pôle des cold cases de Nanterre. De nouvelles expertises ADN sont envisagées. "Ils vont s'appuyer sur les techniques ADN qui ont évolués" rappelle Thibaut Solano. "Il n'est pas exclu non plus que quelqu'un soulage sa conscience" conclut Denys Fretier.
- Thibaut Solano, rédacteur en chef adjoint à la rédaction à Marianne. Auteur de l’article : Mystérieux lynchage d'un étudiant à Poitiers : vingt ans après, l'enquête relancée, disponible dès maintenant sur le site de Marianne.
- Denys Fretier, journaliste à La Nouvelle République et Centre Presse dans la Vienne.
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