- 39m58s
2 min de lecture
Photo prise le 28 avril 1998 de la salle d'audience du tribunal de Draguignan (Var),
Crédit : PATRICK HERTZOG / AFP
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
Le 3 avril 2003, les pompiers de Sanary-sur-Mer sont appelés en urgence. Chantal Ternik, 48 ans, est retrouvée pendue. Dans la pièce flotte une odeur non identifiable qui ressemble à du gaz, même si la villa n'est pas équipée au gaz. Le médecin estime que le décès remonte à la veille. Il est formel : c’est un suicide.
Diagnostiquée dépressive, elle vivait depuis deux ans un divorce difficile avec Anton Tonchek Ternik, un professeur de mathématique de 49 ans. Une semaine après la découverte du corps, le procureur de Toulon conclut au suicide. Seulement, le même jour, le père et le frère de la victime, déposent plainte contre leur père pour "assassinat, acte de torture et barbarie, provocation au suicide et abus de faiblesse". Selon eux, Anton craignait de se retrouver sans ressources financières en cas de divorce. "Tous les biens appartenaient à son épouse", souligne Gérard Demory, avocat général lors du procès et invité de L'Heure du Crime.
Trois ans après le drame, les légistes revoient la date du décès. La victime est peut-être morte dans la journée du 2 avril en début d'après-midi. Une heure qui change tout car à ce moment-là, le mari aurait pu se trouver à Sanary-sur-Mer.
Le 2 mars 2006, Anton est mis en examen pour meurtre. Son téléphone a borné à 13 h 39 près du domicile de son épouse avant d’être éteint de 14 h 32 à 15 h 22. Le juge fait exhumer une deuxième fois le corps de la victime. Il apparaît que la pendaison a peut-être été effectuée après la mort. Chantal Ternik pourrait avoir été chloroformée avant d’être pendue, ce qui expliquerait l'odeur de gaz perçue par les secours. "On va constater que la corde est trop courte pour qu’elle se suicide avec 20 cm manquant", ajoute Julien Pinelli, avocat du frère de la victime et invité de L'Heure du Crime.
Anton Ternik comparaît aux assises le 16 octobre 2009. Il répète que son ex-femme s’est suicidée mais est incapable de dire ce qu’il faisait à la date présumée de la mort de Chantal. Ses enfants le défendent mais ça n’est pas suffisant. L’accusé est condamné à 20 ans de prison.
En 2011, ce dernier fait appel et est jugé à nouveau. Sur le banc de la partie civile, il n’y a plus que le frère de Chantal. Le père ne supportait plus de se voir coupé de ses petits enfants qui soutiennent l’accusé. Il regrette d’avoir accusé son gendre et les enfants qui partagent leurs souvenirs heureux. "Le côté émotionnel est le problème des assises, vous avez neuf jurés et trois magistrats professionnels", rappelle Me Gérard Demory. Anton Ternik est acquitté.
- Gérard Demory, avocat général à la retraite et avocat général lors du procès. Auteur du livre Mortelle Emprise, aux éditions Les Presses du Midi
- Julien Pinelli, avocat au barreau d’Aix-en-Provence. Avocat du frère de Chantal Ternik, Jean-Antoine Richard, lors du procès en appel.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte