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Yves Mougel (à gauche), son fils Franck et sa belle-fille, attendent dans la salle d'assises de Douai, dans le nord de la France, avant le début du procès de l'assassin de sa fille Natacha,
Crédit : DENIS CHARLET / AFP
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Le 6 septembre 2010, le petit ami de Natacha Mougel signale sa disparition. La jeune femme de 29 ans était partie faire son jogging dans un parc non loin de leur domicile. La police refait le parcours de la joggeuse, ils retrouvent un tas d’indices laissant craindre le pire.
Une voisine indique aux enquêteurs avoir remarqué un homme rôdant en voiture depuis quelques mois. Le suspect répond au nom d'Alain Penin, déjà condamné quatre ans auparavant pour viol. En liberté conditionnelle, les policiers l’interpellent à son domicile. Penin avoue aussi tôt : "Je regrette, je ne voulais pas la tuer". Penin a abandonné le corps dans un champ après l’avoir frappé avec un tournevis.
Face aux policiers et devant le juge d'instruction, l’assassin raconte que depuis sa sortie de prison, il avait en tête l'idée de violer une femme. Une pulsion qui tournait à l'obsession. Penin raconte dans le moindre détail l’agression. "Lorsqu’on découvre le corps, on voit l’acharnement qu’elle a subi", souligne Fabrice Lalaut, enquêteur et invité de L'Heure du Crime.
La mise en examen et l'incarcération d'Alain Penin font du bruit. D’autres femmes indiquent avoir été violées et "invitées" par l’agresseur. Pénin est présenté à la Cour d’assises du Nord le 20 janvier 2014. Une enquêtrice de personnalité décrit un individu complexé, coupé de sa famille, qui lui a confié qu'il passait du temps à chasser les filles. L’accusé est condamné à la perpétuité. "Lors du procès, c’est comme si j’avait été agressée une seconde fois, les crises d’angoisse sont revenues, les cauchemars…", confie Sylvia Peromingo, première victime d'Alain Penin et invitée de L'Heure du Crime.
Ayant commis ce meurtre lors de sa libération conditionnelle, la famille de Natacha Mougel attaque en justice l’État et les psychiatres. En septembre 2018, le tribunal de Lille retient la responsabilité civile du psychiatre qui avait examiné favorablement Alain Penin quelques mois avant sa libération conditionnelle. L’État français est condamné à verser 25.000 euros aux parents de la victime.
"Les psychiatres ont reconnu qu’ils s’étaient trompés", ajoute Franck Antson, correspondant RTL ayant suivi l'affaire. Alain Pénin sera libérable à l’horizon 2034. Dix ans plus tard, les parents de Natacha déplorent que leur combat sur la question de la récidive n'ait pas porté les fruits qu'ils espéraient.
- Franck Antson, journaliste et correspondant RTL dans le Nord.
- Fabrice Lalaut, enquêteur à la Police Judiciaire de Lille.
- Sylvia Peromingo, victime d’Alain Penin. Auteure du livre Je suis morte ce jour-là, aux éditions Flammarion.
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