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Cergy : agression d'un livreur et injures racistes, une enquête ouverte

L'agresseur présumé d'un livreur Uber Eats a pris à partie une riveraine qui filmait la scène, proférant des insultes racistes d'une extrême violence.

Un livreur Uber Eats (illustration)

Crédit : Koen van Weel / ANP / AFP

Marie Gingault & AFP

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Dimanche 30 mai, un livreur a été agressé devant un restaurant à Cergy-Pontoise, dans le Val-d'Oise. L'agresseur présumé a également proféré des insultes racistes à l'encontre d'une riveraine qui filmait la scène. La police du département a annoncé qu'une enquête avait été ouverte.

Selon les premiers éléments de l'enquête, un livreur noir d'Uber Eats a été agressé dimanche soir tandis qu'il récupérait une commande, indique une source policière. La victime, qui présentait "plusieurs plaies", a été prise en charge par les pompiers et aurait déposé plainte, précise la même source.

Une femme, témoin de l'altercation, a filmé depuis sa fenêtre l'agresseur présumé, qui l'a prise à partie. Dans des vidéos, largement relayées sur les réseaux sociaux, on entend l'homme proférer des insultes racistes à la riveraine : "espèce de négresse, espèce de sale noire (...), pendant 800 ans on vous a vendus comme du bétail", a notamment déclaré l'homme. "Des identifications sont en cours", a indiqué le parquet de Pontoise.

Près de 150 personnes se sont rassemblées devant le restaurant

La femme qui a reçu les insultes a également déposé plainte, a précisé le commissariat de Cergy-Pontoise chargé de l'enquête. Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, "les propos de l'agresseur sont une démonstration de la permanence de la vision dégradée de telle ou telle population - ici les noirs assimilés à descendants d'esclaves et animalisés - que l'Histoire a léguée".

À l'appel du collectif de la Brigade anti-négrophobie, près de 150 personnes se sont rassemblées lundi après-midi devant le "Brasco", le restaurant où s'est déroulée l'agression, selon une source policière. "Nous sommes tout aussi choqués que vous et condamnons fermement ce genre de propos qui va à l'encontre de la philosophie de notre restaurant", a écrit l'établissement dans un message publié lundi sur Facebook.

Après la diffusion de plusieurs vidéos appelant à retrouver l'agresseur, la police a demandé de "ne pas relayer les témoignages haineux et de laisser l'enquête se dérouler".

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