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Cercueils retrouvés près de la Tour Eiffel : ce que l'on sait

Trois hommes ont été interpellés. Un quatrième individu, toujours recherché, pourrait avoir un lien avec l'affaire des "mains rouges" apposées devant le Mémorial de la Shoah.

Cinq cercueils ont été découverts au pied de la Tour Eiffel samedi 1er juin. (Photo d'illustration)
Crédit : Samuel Goldschmidt
CERCUEILS À PARIS - Ce que l'on sait sur les trois hommes interpellés
00:04:59
Sophie Neumayer & Sophie Joussellin - édité par Lola Dhers & Julie Tomiche
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Cinq cercueils recouverts de drapeaux tricolores ont été retrouvés au pied de la Tour Eiffel samedi 1er juin vers 8h30. Ils ont été disposés en forme de "U" avec la mention "soldats français de l'Ukraine". La mise-en-scène a vite inquiété les autorités, un robot et un chien renifleur d'explosifs ont alors été dépêchés sur place. Certains de ces cercueils contenaient des sacs remplis de plâtre. Pas de danger, donc, mais le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête pour "violences psychologiques avec préméditation". 

Dans la foulée de la découverte, trois hommes ont été interpellés. D'abord le conducteur de la camionnette qui a transporté cette cargaison. Il s'agit d'un Bulgare de 38 ans. Un peu plus tard, deux de ses complices ont également été arrêtés à la gare routière de Bercy alors qu'ils s'apprêtaient à prendre un bus en direction de Berlin. Il s'agit d'un Allemand de 25 ans et d'un mineur de 16 ans avec un passeport ukrainien mais qui déclare vivre en Allemagne. Les trois seront présentés à un juge d'instruction ce lundi 3 juin.

Tous trois se disent sans emploi et affirment avoir besoin d'argent. Le conducteur du camion a expliqué avoir été payé 40 euros. Il dit aussi qu'il aurait dû toucher 120 euros pour l'ensemble de la mission. Les deux jeunes, quant à eux, 400 euros. 

Un quatrième individu est toujours recherché. Selon les informations de RTL, il aurait  été contrôlé aux abords de la Tour Eiffel juste avant les faits. Son patronyme, bulgare, apparaît dans une autre affaire récente : celle des "mains rouges" apposées devant le mémorial de la Shoah.  L'analyse du téléphone du conducteur de la camionnette a permis d'établir un lien avec l'individu qui n'a donc toujours pas été arrêté.

Un lien avec d'autres affaires récentes

Le procédé rappelle d'autres opérations récentes, même si aucune dimension antisémite n'est cette fois à déplorer. Des mains rouges avaient été taguées sur le mur des Justes, devant le Mémorial de la Shoah, dans la nuit du 13 au 14 mai 2024. Avant, il y avait eu les étoiles de David, taguées sur des façades parisiennes à l'automne dernier.

À chaque fois un mode opératoire similiaire, avec des individus venus de pays de l'Est, qui organisent une mise en scène, qui disent agir "sur ordres" et qui tentent de fuir la France en bus. Dans le cas des étoiles bleues de David, un couple de moldaves a été arrêté tandis qu'un autre couple a fui vers Bruxelles. Dans l'affaire des "mains rouges", trois suspects ont réussi à prendre la direction de la Belgique. Leurs réservations d'hôtels et de bus avaient été réalisées depuis la Bulgarie. 

Une ingérence étrangère ?

Dans le cadre de ces trois affaires, les enquêteurs ont pu parler de "soupçons d'ingérences étrangères". Par là, on entend des actions clandestines menées sur le territoire français par un pays étranger, dont l'objectif est de déstabiliser le pays, par exemple en attisant les clivages ou en diffusant de fausses informations.

L'autre particularité de ces opérations clandestines, c'est qu'elles sont largement relayées sur les réseaux sociaux pour en amplifier la portée. Dans les opérations de ces derniers mois, la Russie est fortement soupçonnée, même si Moscou n'apparaît pas ouvertement dans les dossiers. Les personnes recrutées dans le cas de ces trois affaires, par exemple, ont des liens avec des pays où le FSB, un service de renseignements russe, est actif.

La France est aussi visée depuis deux ans par une campagne de désinformation pro-russe qui s'appelle "Doppelgänger". Par le biais de faux articles, ce réseau diffuse des informations contre l'effort de guerre en Ukraine, sur des sites qui ressemblent trait pour trait à ceux de médias français authentiques. Là aussi, on soupçonne fortement la Russie, mais d'autres pays, comme la Chine, la Corée du Nord ou l'Iran sont aussi suspectés de se livrer à ce type d'opérations d'ingérence dans des pays étrangers.

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