Évincé de la présidence de Nissan quelques jours après son arrestation en novembre dernier, Carlos Ghosn est toujours administrateur du groupe, tant que l'assemblée générale des actionnaires n'a pas voté sa destitution. C'est pourquoi Il comptait bien remplir son rôle, en demandant d'assister au conseil d'administration, même en étant assigné à résidence à Tokyo. Mais le tribunal a rejeté sa demande ce lundi 11 mars, selon la chaîne NHK.
Le conseil d'administration du constructeur d'automobiles japonais Nissan aura lieu mardi 12 mars, au siège de Yokohama, dans la banlieue de Tokyo. Inculpé pour minoration d'une partie de ses revenus pour un montant de 9,23 milliards de yens (74 millions d'euros) de 2010 à 2018 et pour abus de confiance, Carlos Ghosn a interdiction de rencontrer les protagonistes de l'affaire, mais le tribunal peut néanmoins l'autoriser à participer à cette réunion.
Avant l'annonce de la décision du tribunal de Tokyo, le cabinet du principal défenseur de Carlos Ghosn, Junichiro Hironaka, s'était refusé à tout commentaire. "C'est au tribunal de décider, et Nissan n'a pas de rôle direct dans le processus", avait réagi de son côté un porte-parole de Nissan.
Depuis qu'il a quitté sa cellule il y a quelques jours, Carlos Ghosn a interdiction de s'éloigner, même brièvement, du Japon. Il n'a pas accès à internet, et ses allées et venues ainsi que celles de ses visiteurs sont filmées, et les images régulièrement remises au tribunal. Des conditions de libération strictes qui seront appliquées jusqu'à son procès.
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