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Cambriolage du musée du Louvre : ce que l'on sait des deux nouvelles mises en examen

Deux personnes suspectées d'être impliquées dans le braquage du Louvre ont été mises en examen ce samedi 1er novembre, et trois autres personnes ont été libérées dans la journée.

Le musée du Louvre cible d'un braquage, le 19 octobre 2025

Crédit : Arthur Pereira/RTL

Cambriolage du musée du Louvre : ce que l'on sait des deux nouvelles mises en examen

00:01:22

Cindy Hubert & Laurène Rocheteau & AFP

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L'enquête se poursuit dans l'affaire du cambriolage du musée du Louvre. La garde à vue des cinq suspects interpellés mercredi soir s'est achevée ce samedi 1er novembre, et trois d'entre eux sont ressortis libres, sans poursuites. Les deux autres ont été mis en examen. Ces nouvelles mises en examen viennent s'ajouter à celles des deux trentenaires arrêtés il y a une semaine et soupçonnés d'avoir fait partie du commando qui s'est introduit dans le musée le 19 octobre dernier. 

Deux nouvelles mises en examen

Parmi les deux personnes mises en examen ce samedi se trouve une femme de 38 ans, accusée de "complicité". Elle a été présentée à la juge des libertés ce samedi, qui a décidé de son placement en détention provisoire. En pleurs dans le box, cette habitante de La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, a dit avoir "peur pour ses enfants". 

Son avocat a d'ores et déjà annoncé son intention de contester la décision de la juge. "Je conteste farouchement les incriminations qui sont réunies contre elle à ce stade, et le reste de l'instruction devra démontrer son innocence, nous en sommes certains", a déclaré maître Adrien Sorrentino. Mais la juge a justifié le placement en détention provisoire par "un "risque de concertation" et de "trouble à l'ordre public". 

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La suspecte a été mise en cause par un transfert d'ADN, évoquée par la juge lors de l'audience. Cela signifie que l'ADN en question n'a pas été déposé directement là où il a été prélevé, mais qu'il s'y est retrouvé par contamination. La juge n'a toutefois pas détaillé comment l'ADN s'était retrouvé là, ni de quelle manière la suspecte aurait aidé les braqueurs. Mise en examen pour complicité de vol en bande organisée, elle risque une peine de 15 ans de prison, semblable à ceux accusés d'avoir dérobé les bijoux. 

Lors de leur audition, les deux mis en examen "ont contesté toute implication" dans le cambriolage, a précisé la procureure dans un communiqué. Le deuxième mis en examen, un homme de 37 ans, est soupçonné de vols en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisé. Il était déjà connu de la justice pour des faits de vols, et a été incarcéré "provisoirement" en vu de sa présentation à la justice dans les prochains jours. 

Trois autres personnes remises en liberté

Les trois autres personnes qui avaient été placées en garde à vue ont été libérées ce samedi, sans poursuites judiciaires. La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, avait indiqué que ces interpellations avaient été réalisées après la découverte "d'autres éléments" dans l'enquête, notamment des traces ADN, de la vidéosurveillance et l'examen de la téléphonie. 

Les avocates de l'une des personnes remises en liberté ont constaté auprès de l'AFP que "dans ces affaires de grande criminalité (...) les vagues d'interpellations ressemblent davantage à des filets dérivants". 

Les aveux "minimalistes" de deux suspects

Deux autres personnes avaient déjà été mises en examen dans cette affaire : deux trentenaires résidant à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), soupçonnés d'avoir fait partie du commando lors du cambriolage. L'un d'eux avait été arrêté à l'aéroport de Roissy alors qu'il cherchait à rejoindre l'Algérie. 

La procureure de Paris a depuis indiqué que les deux hommes avaient fait des aveux "minimalistes" concernant le cambriolage du musée. Ils ont été placés en détention provisoire mercredi soir.

Les bijoux toujours introuvables

Les bijoux volés lors du cambriolage ont été estimés à 88 millions d'euros, et n'ont toujours pas été retrouvés, a déclaré la procureure de la République de Paris cette semaine. 

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Elle a précisé que l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels explorait actuellement "un certain nombre de marchés parallèles", les bijoux n'étant pas susceptibles de refaire surface sur le marché légal des oeuvres d'art. Les autorités évoquent également la possibilité que les bijoux soient utilisés comme "une marchandise de blanchiment, voire de négociation dans le milieu". 

Vendredi, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a dévoilé les premières conclusions de l'enquête de l'Inspection générale des affaires culturelles, qui pointe du doigt "une sous-estimation chronique, structurelle, du risque intrusion et vol" par le Louvre, et met en avant des dispositifs de sécurité sous-développés et des protocoles "obsolètes" concernant les vols et intrusions.

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