Cambriolage du Louvre : attention aux fausses images montrant les visages des braqueurs

Cinq nouvelles interpellations ont eu lieu dans l'enquête sur le braquage du Louvre, mercredi 29 octobre, a annoncé la procureure de Paris, Laure Beccuau au micro de RTL ce jeudi. Cela porte le total à sept individus puisque deux premiers hommes, âgés de 34 et 39 ans, ont précédemment été mis en examen et placés en détention provisoire.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, les visages de ces deux hommes, auteurs "du casse du siècle" au butin inestimable, volé grâce à un monte-charge et une disqueuse dans le musée le plus célèbre du monde, ne sont toujours pas connus. Ce qui ouvre la voie aux spéculations et aux fantasmes sur les réseaux sociaux.

Ces derniers jours, plusieurs fausses images ont circulé et captivé l'imagination du public. Notamment deux "mug shots", ces photos que l'on prend de face et de côté lorsque vous allez en prison, relayés sur Facebook par des petits médias américains qui se passionnent, comme le reste du monde, pour cette histoire romanesque.

Le premier suspect, à gauche, a la trentaine, possède une barbe de trois jours, une mèche brune bien fournie qui retombe sur le côté, un nez parfait et des yeux plus bleus que l'océan. Le second, à droite, possède un teint hâlé, des lèvres charnues, une coupe impeccable et des proportions parfaites.

Personne ne connaît le visage des braqueurs présumés, à part une poignée de personnes

Mais gare aux apparences, elles sont souvent trompeuses. Les deux hommes représentés sur les "mug shots" ne sont pas les deux braqueurs présumés du Louvre. Sur l'une des photos, on retrouve, en effet, un Américain qui a été arrêté au Texas en 2010, et qui n'a sans doute jamais mis les pieds à Aubervilliers.

Les fantasmes du Louvre, c'est finalement de cela dont on parle. Ce fut par exemple le cas quelques heures après le braquage, lorsqu'un faux enquêteur, sapé comme un détective du XIXe siècle, se baladait à proximité du musée en costume trois pièces. Ce sosie d'Hercule Poirot a même eu l'honneur d'avoir un article entier dans le New York Times, alors que ce n'est qu'un simple passant soucieux de sortir bien habillé.

Les deux premiers suspects du cambriolage, seuls quelques journalistes ont pu les apercevoir, mercredi 29 octobre, à la sortie de leurs auditions avant d'être placés en détention. L'un des deux s'est même couvert le visage avec sa main droite. L'autre ne répond pas, disons, au standard de la ménagère de moins de 50 ans.

Dans cette affaire qui captive la terre entière, cinq nouvelles interpellations ont eu lieu mercredi. Personne, à part les policiers qui les ont arrêtés et la justice, ne connait leurs visages. On ne sait pas s'il ne s'agit que d'hommes ou si des femmes sont aussi impliquées. Les bijoux n'ont pas été retrouvés. De quoi réalimenter la machine à fantasmes pour quelques jours encore.

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