Cambriolage au Louvre : profil des suspects, bijoux... Ce qu'il faut retenir de la conférence de presse de la procureure de Paris

La "traque" se poursuit. La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, a annoncé ce mercredi 29 octobre que les deux suspects interpellés après le braquage du Louvre ont "reconnu partiellement les faits". L'enquête se poursuit, notamment pour tenter de retrouver les huit bijoux dérobés durant le cambriolage, qui restent à ce stade "introuvables". Voici ce qu'il faut retenir des annonces de la magistrate.

Les deux suspects ont "reconnu partiellement les faits"

Les deux suspects interpellés samedi sont "ceux qui sont soupçonnés d'avoir pénétré dans la galerie d'Apollon", où les bijoux ont été volés. Ils ont "reconnu partiellement les faits", a affirmé Laure Beccuau.

Le premier, un Algérien de 34 ans, a été arrêté samedi à "l'aéroport de Roissy alors qu'il s'apprêtait à se rendre en Algérie sans billet de retour pour la France". L'homme "sans activité" était déjà connu de la justice et des forces de l'ordre, "essentiellement pour de la délinquance routière", et a été condamné pour un fait de vol. Son ADN a été retrouvé sur l'un des scooters utilisés par les braqueurs.

Le second, âgé de 39 ans et né à Aubervilliers, a été interpellé à proximité de son domicile. "Rien ne permet d'affirmer qu'il était en partance pour l'étranger", a expliqué la procureure. L'homme est déjà connu pour des faits de vol aggravé en 2008 et 2014. Il était placé sous contrôle judiciaire dans une autre affaire de vol aggravé qui doit être jugé en novembre. Son ADN a été retrouvé sur une des vitrines fracturées et sur des objets abandonnés par les braqueurs au cours de la fuite.

Il y a peut-être plus que quatre malfaiteurs

Si les caméras de vidéosurveillance "ont révélé la présence de quatre malfaiteurs" pour ce que la procureure qualifie d'"opération commando", les enquêteurs n'excluent pas "la possibilité" d'un groupe beaucoup plus large. Mais "rien ne permet à ce stade d’affirmer que les malfaiteurs auraient bénéficié d’une complicité quelconque au sein du musée", a insisté la magistrate.

Les bijoux restent "introuvables"

Pas de trace à ce stade des huit bijoux dont se sont emparés les malfaiteurs. "À l'heure où je vous parle, ils ne sont pas encore en notre possession", a expliqué la procureure. "Je veux garder espoir qu'ils seront retrouvés et qu'ils pourront être rendus au musée du Louvre et à la Nation".

Ces joyaux sont "dorénavant invendables", a estimé la magistrate. "Quiconque les achèterait se rendrait coupable à son tour de recel de crime", a-t-elle insisté, avant de lancer un appel : "Il est encore temps de les restituer".

"Il sera compliqué de restaurer" la couronne d'Eugénie

Le butin des malfaiteurs est considérable : huit joyaux de la Couronne dont le diadème d'Eugénie, qui compte près de 2.000 diamants, et le collier de la parure de saphirs de Marie-Amélie, dernière reine de France, et d'Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III.

Mais ils ont laissé échapper dans leur fuite la précieuse couronne de l'impératrice Eugénie. Cette dernière a cependant été endommagée et les spécialistes qui se sont penchés sur elle ont expliqué "combien il serait compliqué de la restaurer", a expliqué Laure Beccuau.

Les malfaiteurs ont été "empêchés de mettre le feu" au camion-nacelle

La procureure a longuement salué le travail des enquêteurs, mais aussi des agents du Louvre présents sur place le jour du braquage, ainsi que les forces de l'ordre qui sont rapidement arrivées. Leur intervention commune a "empêché" les malfaiteurs de "mettre le feu" au camion nacelle qu'ils ont utilisé, ce qui a permis aux enquêteurs de réaliser des prélèvements sur le véhicule. "Des traces d'essence ont été retrouvées."

7 minutes pour braquer le Louvre, un podcast inédit de RTL. Dimanche 19 octobre 2025, en plein cœur de Paris, un braquage a frappé le musée le plus célèbre du monde. En seulement sept minutes, quatre hommes masqués ont dérobé neuf joyaux de la Couronne de France dans la galerie d’Apollon du Louvre, avant de disparaître à scooter le long de la Seine. En trois épisodes, Nathan Laporte refait le film du cambriolage et ses conséquences en s’appuyant sur les informations et les témoignages recueillis par les journalistes de la rédaction de RTL.

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