Un plongeon de six étages : le labrado n'avait malheureusement pas survécu à ses blessures. Pour ce geste fou, un jeune homme de 19 ans a été condamné à Brest, vendredi 20 décembre 2019, à une peine de cinq mois de prison avec sursis. Projeté à sept mètres de l'immeuble, l'animal avait trouvé la mort après plusieurs minutes d'agonie.
Le 5 août 2019, à Landerneau (Finistère) ce jeune carrossier sans emploi se dispute avec sa compagne. Au tribunal, vendredi 20 décembre 2019, dans la matinée, le prévenu dit "avoir pété un câble" alors que sa compagne lui demandait de "prendre ses affaires et de s’en aller avec son chien". La présidente Louise Deroubaix a évoqué un "geste odieux" avant d'interroger le jeune homme : " Aujourd’hui le chien, demain l’enfant de votre compagne de 3 ans ?".
Les trois associations de défense des intérêts animaliers, dont la Fondation Brigitte Bardot, ont, elles, dénoncé des actes "d'une particulière gravité", rapporte Ouest France. Elles considèrent qu'il y avait-là une "intention manifeste de donner la mort étant donné la violence du geste de projection de l’animal". Elles évoquent également le témoignage de voisins confirmant "de coups de pied répétés sur le chien et d’absence de suivi vétérinaire".
Le procureur a quant à lui déploré la "gravité d’un geste radical" mais refuse de répondre aux demandes des pétitions lancées (plus de 113.663 signataires recueillies). Celles-ci réclamaient une peine exemplaire. "La justice ne doit pas se transformer en vengeance". Il reconnaît, par ailleurs, que le prévenu avait exprimé des regrets, qu’il n’existait pas d’antécédent et que le contrôle judiciaire avait été respecté.
Du côté de la défense, l’avocat du jeune homme, Me Benjamin Le Saos a plaidé "un acte inadmissible, mais un geste isolé". Il dénonce "l’emballement sociétal et le lynchage médiatique" suscités par l’émotion du drame. Suite aux pétitions et aux plaintes du voisinage, le couple avait en effet dû déménager.
Reconnu entièrement responsable, le prévenu écope tout de même de cinq mois de prison avec sursis et quinze ans d’interdiction de détenir un animal. Il est par ailleurs condamné à verser à chacune des associations de défense animalière 250 euros pour préjudice moral et 450 euros pour couvrir les frais de justice.
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