Braquages de banques, cavales… Tout savoir sur "le gang des Postiches", arrêté il y a 37 ans

PODCAST - En janvier 1986, des malfaiteurs surnommés "le gang des postiches" commettaient leur dernier braquage en dérobant près de 725.000 francs au Crédit lyonnais.

Montage de portraits datant de 1986 de deux des malfaiteurs du "gang des postiches".

Crédit : POLICE JUDICIARE / AFP

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Le 14 janvier 1986, le "gang des postiches", un groupe de braqueurs qui sévit depuis cinq ans, commet son dernier hold-up : celui du Crédit lyonnais, rue du Docteur-Blanche, dans le XVIe arrondissement de Paris. Près de 725.000 francs sont dérobés.

Ce jour-là, 67 policiers en civils et plus d'une trentaine de véhicules les attendent à la sortie de la banque pour les prendre en filature. L'intervention de la police tourne au désastre. Un membre du groupe de braqueurs est abattu, et un inspecteur perd la vie. Les postiches rescapés, eux, filent en cavale.

Dans L'Heure du Crime, Bernard Pasqualini, ancien commissaire de police et à l’époque chef de groupe à la Brigade Criminelle, revient sur les difficultés de leur arrestation. "Je dois dire que le gang des postiches a bénéficié du retard de la police technique et scientifique à l'époque", déclare-t-il au micro de Jacques Pradel.

À écouter

Le gang des postiches

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Avant de poursuivre : "Aujourd'hui, et même au début des années 2000, le gang des postiches ne serait pas allé très loin. On aurait très rapidement identifié ses membres." Le 13 décembre 1986, le Raid investit un pavillon à Yerres (Essonne) à coups de grenades lacrymogènes. Le gang est démantelé. Leur maison regorge de caches, installées derrière de fausses cloisons, pour y mettre leur butin.

Le braquage du Crédit Lyonnais, commis 11 mois plus tôt, signe alors la fin d'une longue série de vol : Crédit Agricole, Société Générale, Banque populaire… Plus d'une vingtaine de braquages dans des banques parisiennes leur sont attribués.

Des braqueurs aux allures de grands bourgeois

Déguisés comme des acteurs de série B, pour tromper la vigilance des banquiers, ces voleurs aux allures de bourgeois, portent des perruques, des fausses barbes, des bonnets de fourrure, et même parfois de véritables déguisements. Un mode opératoire qui leur vaut le nom du "gang des postiches".

Derrière ce groupe que l'on surnomme ainsi, se cachent plusieurs membres notamment Mohamed Badaoui, Bruno Berliner, André Bellaïche, Patrick Geay, Robert Marguery, Jean-Claude Myszka ou encore Gian Luigi Esposito. Condamnés par les assises, certains ont aujourd'hui perdu la vie, d'autres sont sortis de prison et se sont réinsérés, ou purgent actuellement toujours leur peine.

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