Attentats du 13 novembre : 8 témoins reviennent sur cette nuit d’horreur

On se souvient tous de notre 13 novembre 2015. De l'instant précis où nous avons appris que des attaques étaient en cours à Paris et à Saint-Denis. Au total, 130 personnes perdront la vie et plus des centaines de personnes seront blessées. De cette nuit d'horreur, que reste-t-il de nos souvenirs ? Comment se relever ? Et comment juger l'horreur ? 

En juin 2022, 19 des vingt accusés de ces attaques ont été reconnus coupables de tous les chefs d'accusation à leur encontre. Salah Abdeslam, lui, est condamné à la perpétuité incompressible, la plus lourde peine prévue par le code pénal. 

Policiers, rescapés, médecins… Arnaud, Christophe Molmy, Grégory Reibenberg, Xavier Espinasse, Gaëlle, Didi, Claude-Emmanuel Triomphe et Romain Rousseau nous racontent cette nuit d'effroi dans le podcast Mémoires du 13 novembre. 

1. Arnaud, otage au Bataclan

Arnaud a été retenu en otage avec sa femme au Bataclan et a fait face durant plusieurs heures à deux terroristes armés, Foued Mohamed-Aggad et Ismaël Mostefaï, avec une dizaine d’autres otages. Ce Parisien a assisté, impuissant, au massacre perpétré un étage plus bas, dans la fosse, avant d’être sauvé par les hommes de la BRI au terme d’un assaut miraculeux. Il est le dernier otage à avoir été libéré du Bataclan. 

2. Christophe Molmy, chef de la BRI parisienne

Le soir du 13 novembre 2015, Christophe Molmy était à la tête de la BRI de Paris (la Brigade de Recherche et d’Intervention). C'est lui qui a donné l'assaut contre les preneurs d'otages du Bataclan. Dans ce deuxième témoignage, Christophe Molmy nous fait revivre cette intervention hautement périlleuse de l’intérieur, au milieu de ses hommes.

3. Grégory Reibenberg, le patron de la Belle équipe

Gregory Reibenberg est le patron de la Belle équipe, un des cafés parisiens assaillis par les terroristes. Le soir du 13 novembre, il a vu ses proches tomber. Ce soir-là, Grégory est en terrasse pour fêter l’anniversaire de la gérante avec plusieurs proches dont la mère de sa fille Tess. Le commando surgit, tire en rafales durant de longues secondes. Il y a 20 morts dont Djamila, la mère de Tess, le drame est abyssal.

4. Xavier Espinasse, face aux fantômes du Bataclan

En 2015, Xavier Espinasse était le patron du service régional de l'identité judiciaire : les experts de la police scientifique. Il a passé la plus longue nuit de sa carrière, une combinaison blanche sur le dos. Il est celui qui a vu tous les morts du 13 novembre. Sa longue nuit commence au Bataclan.

5. Gaëlle, et son visage à reconstruire

Gaëlle était avec son compagnon Mathieu au Bataclan. Cette jeune mère de famille a été touchée par deux balles, au bras et à la mâchoire. Depuis, son visage est entre les mains des chirurgiens. Cette longue épreuve a bouleversé son parcours professionnel. À 39 ans, cette ancienne cheffe de projet marketing est sur le point de terminer une formation d'ergothérapeute.

6. Didi, le patron de la sécurité du Bataclan

Didi, responsable de la sécurité du Bataclan, aurait pu s'enfuir ce soir là mais il a décidé "par instinct" de sauver le plus de monde possible. Au péril de sa vie, il a donc fait évacuer plusieurs centaines de spectateurs, en ouvrant des portes de secours. Au soir du 13 novembre 2015, Didi est posté à l’entrée du Bataclan. Il est l'un des premiers à voir les terroristes approcher de la salle de concert.

7. Claude-Emmanuel Triomphe, et son ange blanc à la Bonne Bière

Claude-Emmanuel Triomphe a été grièvement blessé par balles au Café "À la Bonne Bière". Cet ancien inspecteur du travail, âgé de 62 ans, a depuis quitté Paris pour Marseille et a changé de métier. Le soir du 13 novembre 2015, il était attablé à l’intérieur du Café "À la Bonne Bière". Ce Parisien a été touché par une rafale de kalachnikov, au pied, à la jambe, à la hanche et au bras.

8. Romain Rousseau, le chirurgien qui répare les vivants

En 2015, Romain Rousseau était chirurgien orthopédique à l'hôpital de la Salpêtrière. Toute la nuit, il a réparé les corps des blessés fauchés par les balles des Kalachnikov. Ce soir du 13 novembre, il est réveillé par le texto d'une amie qui lui demande s'il est de garde car "ça a l'air de chauffer". Apprenant qu'il s'agit de plusieurs attentats, il décide de se rendre à l'hôpital. 

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien

Je créé mon compte Se connecter

S’abonner à la Newsletter RTL Info