Attaque au couteau à Arras : 10 personnes en garde à vue, profils des suspects... Le point sur l'enquête

Ce samedi 14 octobre, au lendemain de l'attaque au couteau dans un lycée d'Arras, où un professeur de français a été tué, 10 personnes sont en garde à vue, dont l'assaillant, Mohammed Mogouchkov, âgé de 20 ans. Ancien élève de l'établissement, d'origine tchétchène, il vit en France depuis 2008. Il était fiché S, suivi et surveillé depuis cet été par la DGSI et avait même été contrôlé la veille de l'attentat. On ne sait pas encore si l'homme a choisi de garder le silence, mais les enquêteurs vont tenter de retracer ce qui a pu précéder ce passage à l'acte qui semble très soudain. 

A-t-il préparé cet attentat dans le secret tout en adoptant une attitude de dissimulation, de taqiya ? Est-ce qu'il a été encouragé par d'autres ? Cette garde à vue devrait permettre également de savoir si l'homme a agi en écho à l'assassinat de Samuel Paty, il y a quasiment trois ans jour pour jour. Parmi les personnes en garde vue, figurent plusieurs membres de la famille de l'assaillant : sa sœur, sa mère, son oncle et deux de ses frères, que les enquêteurs interrogent. 

Son petit frère a été interpellé aux abords d'un autre lycée vendredi, et son grand frère a été extrait de prison. Cet aîné de 21 ans a été condamné deux fois, d'abord pour avoir fait partie d'une cellule djihadiste qui envisageait de s'attaquer à la kalachnikov, à des policiers devant l'Élysée, puis pour apologie du terrorisme. Tous sont maintenant interrogés dans les locaux de la DGSI à Levallois-Perret. On est dans le cadre d'une enquête pour terrorisme, les gardes à vue peuvent donc durer jusqu'à 96 heures. Deux Biélorusses "avec qui l'assaillant était lors de son contrôle par la police la veille des faits" font aussi partis des gardés à vue, a précisé une autre source policière à l'AFP, "mais rien ne dit qu'ils soient mêlés" aux faits.

Dominique Bernard a été tué et trois personnes ont été blessées. Leurs jours ne sont plus en danger, notamment pour l'agent technique qui avait été gravement blessé dans la cour du lycée alors qu'il tentait de s'interposer pour protéger les élèves. Les deux autres, un professeur d'EPS et un agent technique, n'ont eux, été que blessés légèrement.  

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